Servion – Hommage à François Guignet
La fidélité, l’ouverture aux autres et le service public étaient ses qualités

Martine Thonney | Le 28 mars a eu lieu au temple de Mézières, le service funèbre de François Guignet. La cérémonie conduite par le diacre de la paroisse du Jorat, Bertrand Quartier, fut largement suivie. Il faut dire que François Guignet était un homme engagé. Maintes sociétés l’ont sollicité pour un engagement comme membre de comité ou de commission, greffier ou président. La commune de Servion l’a élu syndic pendant 16 ans, après quelques années de municipalité et de conseil général. L’Abbaye de Servion - Ferlens - Essertes l’a nommé abbé-président durant 40 ans. Son épouse a dénombré plus de 20 sociétés dans lesquelles il a oeuvré, donc impossible de les citer ici, au risque d’en oublier! La fidélité, l’ouverture aux autres et le service public étaient ses qualités reconnues loin à la ronde.
François était né le 11 août 1945; il avait un frère aîné Ami et une soeur cadette Bluette. Ses parents étaient paysans à Servion. Un accident de faucheuse à l’âge de trois ans fit que le garçonnet devra s’accommoder d’une jambe artificielle. Ce handicap ne l’empêcha nullement de goûter aux sports tels la moto, le karting, le vélo ou le motocross. Il fit son école primaire à Servion puis la prim’sup et le catéchisme à Mézières. C’est avec M. Gardel, l’instituteur de Servion, que le vitrail central de la chapelle du lieu fut créé par les élèves; François Guignet racontait cet épisode avec joie. Il entra ensuite à l’Ecole des Métiers lausannoise comme apprenti radio-électricien qui lui permettra, son diplôme en poche, d’entrer chez Kudelski et d’y rester jusqu’en 1993.
Muriel et François se marièrent à Mézières. Isabelle et Pierre-Alain agrandirent la famille. Le camping leur permit de visiter bien des coins inoubliables. Puis vinrent les grands voyages en couple au Canada, en Thaïlande ou au Vietnam. Il ne faut pas omettre les visites… de brocante! Féru d’antiquités, François n’en manqua pas beaucoup. Plus tard, le temps d’être grand-papa fut un réel bonheur.
En 2018 la maladie l’atteignit. Il se battit avec courage et force contre ce cancer qui prit le dessus. La population d’ici et d’ailleurs se souviendra de cet homme droit dans ses bottes, serviable pour sa famille et pour le bien commun.