Réflexion – Les Jeux olympiques ont vécu…vive le sport !
Vraiment ?
Souvent les souvenirs ressortent pour vous rappeler votre vécu de sportif, souvenirs d’expériences de vie qui jamais ne vous quittent en quasi toutes situations.
Avec son sourire, ses souvenirs et ses erreurs, il s’en est allé… seul, comme un papillon éphémère !
Ephémère ?
J’apprécie les comparaisons… mais il est vrai aussi qu’il ne faut pas essayer de les oublier.
Je regardais, au-dessus d’une flaque d’eau un peu saumâtre, une nuée de petits papillons gris-bleu qui voltigeaient frénétiquement. Un peu comme s’ils dansaient. Je m’approchais pour mieux les observer et remarquais qu’on aurait pu penser qu’ils volaient… en couple.
Curieux, je découvre que ce sont des éphémères qui ont la particularité de ne vivre que un, deux jours, soit jusqu’à la fin de leur danse nuptiale.
Ce qui, étrange du moins pour moi, est qu’à l’état de larves, ils vivent plusieurs années.
Je n’ai pu m’empêcher de faire plusieurs comparaisons.
Oui ! Vraiment, souvent ce que tu vis, aussi longtemps soit-il, a l’étonnante particularité d’être porté à l’oubli pour beaucoup ou éphémère pour soi-même.
J’en ai pour preuve le sport, la gloire. Peut-être la vie.
Prenons pour exemple, le champion ! Presque une allégorie
Il est le meilleur, le plus beau, le plus adulé… quasi imbattable ! Une figure médiatique, une image publicitaire. Presque… un dieu ! On en oublie l’homme, la femme, tant l’argent et la gloire en sont devenus le véhicule. On ne désire plus que du spectacle.
Vient alors un « illustre inconnu » qui court un millième plus vite que lui, saute un centimètre plus haut ou plus loin et déjà il n’est plus rien ! Du moins presque.
Tellement éphémère !
Rien n’est acquis définitivement. Ni l’amitié, ni aucune relation et encore moins la gloire sportive. Ne jamais oublier ses fondamentaux…
ses acquis et surtout ne pas les mépriser !
J’en veux pour preuve. A plusieurs reprises, nous nous sommes rencontrés lors de meetings, de compétitions internationales. Il venait de participer à des Jeux olympiques faisant partie de l’équipe du relais 4 x 100 mètres de son pays.
Par ses contacts et connaissances, il décida de terminer ses études en Suisse et gagna moult compétitions nationales et internationales !
Un grand champion et une sacrée vedette adulée de tous et de toutes, sans se départir d’une certaine gentillesse.
Que cachait-il ? Lui qui avait tout ! A qui, tout semblait réussir.
Il est cependant périlleux d’imaginer tout ce que l’on peut découvrir derrière la montagne !
Bien sûr, comme tout en chacun, il avait aussi ses « petits défauts ». Est-ce la gloire, sa nouvelle situation dans notre société ? Pensait-il avoir le pouvoir sur les limites… à ne pas franchir ?
Erreur, il les a commises ! Le sport, la gloire n’autorisant pas tout. Bien des sportifs devraient s’en imprégner au bénéfice de leur futur.
La société, carnassière en ces situations, ne lui a pas tendu la main. C’est rare qu’elle pardonne à ceux qu’elle a adoré, surtout quand elle se sent
trompée, flouée.
Elle décida la sanction sans état d’âme ! Il a tout perdu… vraiment tout et en est retourné dans son pays.
Sa gloire, ses titres et victoires alors aujourd’hui si éphémères… c’est tout ce qu’il lui restait. Souvenirs funestes, malade, le réalisait-il ? Difficile à se l’imaginer ! Attristant, cependant seul responsable !
Vraiment ?
De temps à autre, un téléphone ! Un vieil homme vivant de ses fantômes et peut-être fantasmant sur son passé. Tragique… presque une histoire grecque et pourtant tellement réelle.
Non ! Le sport n’autorise pas tout. Il peut devenir souvenir de satisfaction ou l’antichambre de l’enfer qui elle, parfois, n’est pas totalement éphémère !
On gardera de lui les bons moments sportifs vécus ensemble, avant qu’il ne soit pris dans les tourbillons de « sa gloire » si néfastes au suivi de son existence.
La vie, le sport ne peuvent pas être ou ne sont pas… que beaux ou saine réalité ! Que chaque entraîneur, responsable sportif et dirigeants n’oublient jamais de passer ce témoin que représente la culture sportive à notre jeunesse.
En ces temps quelque peu troubles de la « planète sport », on l’ignore trop souvent à son propre avantage. Dommage !
Et pourtant, ce serait la plus belle des victoires.