A la rencontre des gens d’ici :
Piero à Chexbres

« Je suis né et j’ai grandi dans le petit village de Vacallo près de Chiasso dans le canton du Tessin. Le village est très en pente et il n’a pas été possible d’y aménager un terrain de foot. En revanche, on y a installé un terrain de basket. C’est pourquoi depuis mon enfance, mes frères et moi nous nous sommes passionnés pour ce sport. J’ai même joué dans l’équipe du village, le SAV Vacallo Basket, qui a été champion de Suisse en 2009 et vainqueur de la coupe de Suisse à quatre reprises ».
Physicien de formation, père de trois grands enfants, Piero Visani, aujourd’hui âgé de 65 ans, a toujours la passion du basket. Plusieurs fois par semaine, il entraine des jeunes de 12 à 20 ans, garçons et filles, dans la salle du Forestay, à Puidoux où il se rend à pied depuis son domicile situé non loin de là, à Chexbres. « Je prends énormément de plaisir à cette activité, surtout depuis que j’ai pris ma retraite. J’ai gardé l’amour du basket et j’ai désormais le temps de transmettre ma passion aux nouvelles générations », raconte-t-il, avec un zeste d’accent qui fleure bon le soleil du Sottoceneri.
Mais comment un enfant de Vacallo, un village situé à un jet de pierre de la frontière italienne, a-t-il fini par échouer à Chexbres ? « Comme beaucoup de Tessinois, j’ai fait mes études à Zurich. C’est là que j’ai rencontré mon épouse Marina qui est également physicienne. Après mes études, j’ai été engagé par la société Nestlé à Vevey. Nous nous sommes alors installés à Rivaz et nous sommes tout de suite tombés amoureux de la région. Il y a onze ans, nous avons déménagé à Chexbres. C’est un endroit magnifique. Nous nous y plaisons énormément ».
Un physicien embauché par une multinationale alimentaire ? Mais pour faire quoi ? La question fait sourire Piero qui s’y attendait peut-être : « J’ai été engagé pour contribuer à la réalisation d’un nez artificiel ». Hein ? Comment ça un nez ? « Oui un nez artificiel (rires) ! Un appareil capable de distinguer les odeurs des produits alimentaires. Il a fallu concevoir toute une série de capteurs pour la mise au point de ce nez ». Fascinant !
Précisons encore que Marina, l’épouse de Piero enseigne les mathématiques dans un établissement lausannois. Elle aussi est de langue maternelle italienne. « Ma femme vient de Poschiavo, dans les Grisons. Beaucoup de Romands l’ignorent, mais la Suisse italienne ne se cantonne pas au seul canton du Tessin. Dans le sud des Grisons, on parle italien dans la Val Poschiavo, le Val Bragaglia, le Val Calanca et le Val Mesolcina. Des lieux qu’il vaut la peine de visiter ».
Voilà qui est dit ! Merci Piero et bonne année à toute la famille !