Mézières – Bienvenue au nouveau nonagénaire
Heureux dîner d’anniversaire Arnold !
Martine Thonney | Il y a deux petites années que Arnold et Ariane Girard habitent à Mézières. C’est donc la commune de Jorat-Mézières qui est heureuse de compter parmi ses citoyens un nouveau nonagénaire en la personne d’Arnold Girard. A ces deux titres, une bienvenue s’imposait: Muriel Préti, municipale s’est donc rendue le 17 juin dernier à la Grand-Rue apporter vœux et cadeaux. Monsieur Girard est né à Chamonix le 17 juin 1931. Avant le déclenchement de la guerre, sa famille est rentrée au pays et son papa a trouvé du travail à Vallorbe où Arnold a suivi sa scolarité. Il se souvient qu’à leur arrivée en Suisse, les sept enfants et leurs parents ont été accueillis par les grands-parents de Crissier et – chose à relever – sa grand-maman était une Dubois (des Moilles ?) de Mézières. Histoire à creuser… et retour aux sources! Le jeune Arnold apprit le métier de jardinier à Chexbres. Puis il s’engagea aux CFF comme ouvrier sur les voies. Les PTT d’alors, puis Swisscom l’engagèrent ensuite et il y œuvra jusqu’à la retraite. En 1956, il se maria à l’église de la Croix d’Ouchy et durant 52 ans, le couple vécut à Bussigny, joli village qui devint peu à peu une cité-dortoir. Le premier métier d’Arnold refit surface et notre jardinier s’occupa avec bonheur d’une parcelle de 400 m2 au sein des jardins familiaux communaux. Beaux moments de récoltes de végétaux, certes, mais d’amitiés aussi. Il a aussi travaillé le soir au Théâtre municipal de Lausanne; le couple garde de superbes souvenirs des galas Karsenty. Leurs trois fils grandirent à Bussigny puis plus tard, l’aîné, Marc, s’installa à Mézières avec son épouse et leurs trois enfants. En famille, ils ont pu visiter la Finlande, l’Australie, le Canada, le Danemark et le Valais bien sûr. Lorsque les étages furent pénibles à monter pour rejoindre leur appartement, les époux Girard prirent la décision de déménager. Le premier appartement visité fut le bon et c’est ainsi qu’ils sont parmi nous. Vous verrez dans le village plus souvent Madame que Monsieur car ce dernier a une mobilité réduite. Par chance, ils bénéficient d’un balcon d’où ils aiment observer le va-et-vient de la rue. Arnold a vu et se souvient des moments difficiles, lui qui a perdu son papa à l’âge de dix ans mais grâce à sa capacité à rebondir, il n’a rien vu passer de ses années et se demande comment il est possible d’avoir atteint 90 ans. On lui souhaite un heureux dîner d’anniversaire entouré de sa famille et de beaux moments dans le Jorat.