Rink-hockey – Championnats du monde :le tournoi des 5 grandes nations
Les derniers feux des Mondiaux de Novare se sont éteints. L’Espagne est championne du monde, succédant à l’Argentine, après une compétition extrêmement disputée entre les cinq grandes nations du gotha mondial. La Suisse retrouve le groupe A et finit au 7e rang, son meilleur résultat depuis 2007. Place au championnat suisse où l’équipe de Pully devra faire sa place.

Pado | Aux championnats du monde de Novare, les buts de l’équipe Suisse étaient défendus par deux gardiens pulliérans, Jean-Pierre Vizio et Guillaume Oberson, dont on peut dire qu’ils sont de classe mondiale. Le premier a pris une part prépondérante dans la phase de qualification en permettant à la Suisse de s’imposer 5-4 contre la Colombie et 3-0 contre l’Allemagne, et donc de réintégrer le groupe A. Guillaume Oberson, quant à lui, a été l’homme du match lors de la finale pour les 7 et 8es places contre la sélection d’Andorre. « C’est une équipe difficile à jouer, explique-t-il. Même l’Argentine, championne du monde en titre, a ramé en qualification. Je savais que je devrais sortir le grand jeu ». En empêchant Andorre de marquer le goal de la victoire sur coup-franc juste avant la fin du temps réglementaire, le Pulliéran a effectivement permis à la Suisse d’aller en prolongation et de s’imposer aux tirs au but. « C’est notre meilleur résultat depuis 2007. Nous avons fait ce que nous devions faire contre les équipes de notre niveau. Face aux cinq grands, en revanche… »
Comme le laissait présager le niveau exceptionnel de la Coupe des nations de Montreux, au printemps dernier, ces championnats du monde ont été un grand cru en ce qui concerne la lutte pour le titre. Pour la première fois dans l’histoire du rink-hockey, il y a cinq prétendants à la couronne mondiale. Au fond, comme le relève Guillaume Oberson, même si l’Espagne (championne du monde) a semblé être l’équipe la plus complète, on aurait pu intervertir les places des cinq premiers. Personne n’aurait hurlé au scandale si l’Italie (3e) ou la France (5e) avaient remporté le tournoi, tant ces équipes sont proches. A l’Italie, il a peut-être manqué un gardien de classe mondiale, à la France une stratégie moins portée sur les trois frères di Benedetto et à l’Argentine (2e) un peu cohésion dans son groupe.
Reste le Portugal (4e) dont on se demande s’il ne commence pas à faire les frais d’accueillir dans son championnat national beaucoup des meilleurs joueurs européens et argentins. Une sorte de syndrome Premier League anglaise que l’on connaît dans le foot. Il faut préciser que les principales formations portugaises sont adossées à de grands clubs de football comme Porto ou Benfica et disposent ainsi de moyens considérables dans un sport comme le rink-hockey. Pour la star espagnole Pau Bargallo transférée de Barcelone à Benfica, on parle d’un contrat à 1,5 million d’euros sur cinq ans ! C’est beaucoup d’argent pour le rink-hockey.
Derrière ces chiffres, il reste le formidable enthousiasme généré par la compétition à Novare. Le nord de l’Italie est une terre de grands clubs et le rink-hockey y est une discipline populaire. La Squadra Azzura a presque toujours joué à guichets fermés, devant 4000 spectateurs .
