Réflexion – Inquiétude… d’un crépuscule ? Athènes… première Olympiade des temps modernes
S’il est vrai que le Baron Pierre de Coubertin devait ressentir une émotion des plus vives et sincères lors de l’ouverture des premiers Jeux olympiques des temps modernes, tout en étant remercié par le Roi Georges de Grèce, avait-il déjà une petite appréhension ou inquiétude pour le futur de son œuvre ? Cependant, ne nous méprenons pas sur ses vœux ou la vocation d’ouvrir une voie éducative en insistant avec fermeté, que le sport n’était pas un « culte du sport pour le sport ».
Une philosophie découlant de l’historique des Jeux olympiques antiques morts d’être devenus les jeux du cirque, du sang et de… l’argent.
Vision du futur ? Non, réalité actuelle
Une vision des plus sombres, non seulement pour la société, mais de plus en plus, pour la planète sport.
Thomas Bach, président du CIO, lors du Forum annuel organisé par SportAccord s’adressant principalement aux Fédérations sportives internationales et aux membres de la famille olympique a tenu un message des plus forts :
Les temps sont durs pour le Mouvement olympique
On en citera quelques passages des plus réalistes :
• « Les tensions géopolitiques actuelles sont d’une complexité extrême. En ces temps difficiles, le pouvoir unificateur du sport est plus important que jamais (…). Notre rôle est clair : unir… et ne pas aggraver les dissensions. »
Le président du CIO a décrit le
danger croissant pour l’ensemble du Mouvement sportif de voir sa mission fédératrice mise à mal :
• « pour ne pas dire qu’elle est attaquée, par tel ou tel gouvernement. D’aucun voudrait décider de la participation de quels athlètes à quelles compétitions. D’autres aimeraient décider du lieu où les compétitions devraient se tenir. D’autres encore souhaiteraient organiser leurs propres événements sportifs dans une optique politique. Dans ce cas, en particulier, cela signifierait qu’un Gouvernement prendrait le contrôle du sport international.
Si tel était le cas, votre rôle et celui du Mouvement olympique deviendraient obsolètes à savoir que dans un monde du sport ainsi… politisé, les compétitions ne se dérouleraient qu’entre blocs similaires sur le plan politique et il serait impossible pour le sport
d’incarner une force unificatrice pour l’ensemble de l’humanité. »
Le tableau est sombre, mais tellement réaliste et chaque Fédération, nationale et internationale, selon les règles du fair-play et de leur indépendance, ne peuvent qu’être conscientes de ce danger… pernicieux géré par des volontés de pouvoir principalement alimenté par la puissance de l’argent.
Il ne faut jamais insulter l’avenir !
Acceptons-le, le tableau du futur sportif nous semble des plus incertains. Mais il est plus que réaliste en regard aux menaces réelles et dramatiquement persistantes. Le CIO par son président, en est conscient… et c’est une chance. L’ensemble des Fédérations également, du moins… espérons-le, ne serait-ce qu’au profit de leur jeunesse, mais encore plus pour la « reconnaissance » de leur sport.
Le Panathlon International en harmonie avec tous les clubs sis sur les continents en est sensibilisé, concerné au premier chef par le respect de son credo :
« LUDIS JUNGIT » soit « Unis par le Sport et pour le Sport ».