Réflexion – Emotion… vraiment ?
Qui n’a pas vécu, dans son enfance, des situations d’émotion?
Qui n’a pas souvenir, en tant qu’adulte, des moments d’intenses émotions ? Mais quelles émotions ? Chacun pourra y relater sa réponse, cependant pour beaucoup, l’adulte fait rarement étalage de ses propres émotions. La peur, l’amour, voire la colère en seraient-ils les principales raisons, ou « catalyseur » ?
Dans les débats communs, il est vrai que l’on parlera, de principe, du contrôle des « sentiments ». Etrange, car on ne contrôle pas ses sentiments, mais plutôt le geste, les mouvements, soit la partie agissante d’un état d’excitation de son organisme. Le sport en est une parfaite démonstration.
Néanmoins, il faut le découvrir… puis l’appliquer, ce qui ne sera pas une sinécure pour beaucoup, car l’individu, et surtout le, la sportive sont de plus en plus « stérilisés » par l’obligation de réussite quasi immédiate découlant de ressentis et obligations extérieurs à leur discipline. Réflexion faite… ne serait-ce pas une forme d’emprise… identique au dopage ?
Dualité
Il est vrai qu’aujourd’hui, en règle générale, on remarquera que les sportifs en arrivent, presque par nécessité, à ne plus agir conformément à leurs propres sentiments pour biens des raisons. Avouons-le, cette contrainte presque exigée, ou imposée, en devient un état malheureusement naturel, et ne peuvent plus relâcher leur contrôle inné, même s’ils le désirent. On pourrait presque penser que cette situation est devenue une seconde nature du sportif, tant leur action est sous contrôle et ne requiert plus d’effort émotionnel, ne serait-ce que par réflexion.
Et pourtant
Ce qui est impressionnant lors de victoire, c’est cette liberté « provisoire » autorisant une rare enclave de plaisir en relation à « sa » pensée de la réussite d’accessit sportif provoquant par là une forme d’émotion retrouvée. En d’autres termes, une logique de l’émotion à caractère primaire de l’état de sentiments que l’on peut appeler… peut-être la victoire. Ou alors la structuration moderne de la personnalité du sportif par l’entraînement, soit
l’apprentissage des impulsions obligées pour adhérer à l’Olympe du monde sportif.
Ce n’est pas une évidence
On ne peut atteindre la vérité, mais seulement l’apprendre, surtout dans le sport car chacun doit accepter les tensions de l’intériorité du sportif sans que « certains » médicaments l’en empêche.
Alors ?
La passion est une incertitude subjective pouvant autoriser au seul mode d’une victoire définie par une « vérité », soit pour le sportif… l’entraînement « humanisé », le don et un peu de chance ! Ainsi, on pourra accepter une définition importante de l’émotion comme paradoxe qui s’efforce de supprimer bien des… médiations.
Alors oui… gardons une ombre de passion, pour adhérer au vœu de la victoire, sans oublier que le sport est un laboratoire privilégié pour « s’étendre » sur les rapports sociaux… mais surtout sur son évolution sans en négliger… « l’humain ».
C’est aussi l’essai d’ouvrir un important sujet de réflexion, au profit de la culture sportive et en primeur… de la jeunesse sportive.