Réflexion – Connaître ses capacités sans exagérer et surtout ne pas brûler ses étapes
Evolution… Vraiment ?!

Il n’y a pas si longtemps, peut-être quarante ans, lors d’un débat de personnes connaissant parfaitement le sport, un entraîneur national osa publiquement insister sur les différences physiques et psychiques entre les hommes et les femmes pratiquant la même discipline sportive. Il axa cependant plus précisément sur la volonté de réussite.
Il scinda son exposé très simplement :
La femme accepte de s’entraîner souvent, au-delà de ses possibilités, quasi sans refus du programme qui lui est désigné. Par volonté, elle puisera, un peu par abnégation, une force allant au-delà de ce que son corps lui autorise, avec les dangers qui peuvent en découler.
L’homme, lui, entretiendra plutôt le dialogue avec ses entraîneurs, refusant souvent de dépasser ses possibilités un peu par supériorité ou risque de la blessure.
C’était une façon d’appréhender la culture et l’éducation sportive d’une certaine époque. Heureusement quel changement… mais…
Oui, tout change !
Même le sport, mais pas toujours à son avantage
Est-ce que la pratique sportive serait devenue une discipline à burn-out ? Méchante question et pourtant de plus en plus débattue dans les sphères du sport.
Les dangers rencontrés… à ne pas sous-estimer surtout pour les jeunes sportives et sportifs
Voilà plus de cinq ans qu’il pratique sa discipline de prédilection. Il approche les dix-sept ans et se trouve à l’orée d’une décision importante. Par respect, il s’ouvre à son entraîneur.
« J’ai débuté avec plaisir vos entraînements deux fois par semaine. Aujourd’hui, quatre soirées plus les samedis ou dimanches. Je suis au gymnase, je ne vois presque plus mes copains et n’ai presque pas de vie sociale. Pour tout vous dire… je suis fatigué et… j’en ai parlé à ma mère qui m’a laissé entendre que j’étais à la limite d’un burn-out ».
Est-ce si étrange pour un adolescent ?
Certainement pas, car souvent, encore en pleine modification corporelle qui peut lui nuire dans son évolution. Chaque entraîneur en est parfaitement conscient, tout en sachant que le syndrome d’épuisement par la pratique d’un sport, est pernicieux et souvent difficile à déceler tout en acceptant… le dialogue si nécessaire à la réussite d’une carrière sportive. Dialogue qui renforcera la relation entraîneur – adolescent en découvrant que trop de sport peut nuire en déclenchant ce syndrome d’épuisement que l’on définit aujourd’hui comme… le burn-out !
Cependant, avouons-le, connaître ses capacités sportives à l’adolescence n’est pas une sinécure et souvent le danger pernicieux d’exagérer ses entraînements pour atteindre « le résultat » désiré peut provoquer bien des déboires. L’exemple que nous offre certains sportifs d’élite, peut nous le certifier en regard à leur propre expérience.
Ne pas chercher l’oubli ou l’excuse
L’adolescent ou l’adolescente qui désire absolument entrer dans le monde de la compétition ne doit en aucun cas faire diversion aux réalités de ses entraînements, mais surtout de certaines difficultés qu’il va rencontrer. Pour cela, il doit découvrir et accepter… le plaisir qui l’empêchera de tromper son mental. Ce sera déjà une première victoire.