Qui a dit… ?
Les actes pèsent plus lourds que les mots ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club de Lausanne | En sommes-nous conscients? On pourrait plus simplement penser, en assistant au «misérable» spectacle de Doha, pour éviter de se «moquer» du sportif, et réfléchir aux conséquences d’une communication ou de commentaires désobligeants qui découlent immanquablement d’un tel championnat du monde! L’argent a-t-il vraiment un si grand pouvoir? On doit malheureusement l’avouer et le subir! Mais doit-on en chercher «l’erreur»?
L’horreur !
Et pourtant, elles sont toutes de grandes championnes, entraînées et en santé! Ce dramatique spectacle de ces jeunes femmes après quelques kilomètres de course d’un marathon impensable, et d’assister au désarroi de ces jeunes femmes totalement déshydratées cherchant à puiser dans leurs réserves qu’elles n’avaient déjà plus après vingt kilomètres, non ce n’est pas «ça» le sport!
Un grand champion a osé : « On se fout de nous ! »
Quelle vérité et courage… juste avant le départ des cinquante kilomètres marche et qui fut retardé à vingt-quatre heures pour ne gagner qu’un… degré! Mais voyons, ce n’est pas grave! On a climatisé un stade en plein air pour plus de cinquante mille spectateurs et n’en recevoir à peine quelques milliers. Un trou béant… dû au manque de culture sportive et encore plus de l’athlétisme! Tout simplement le grand vide …
Et pourtant !
Un grand coup de chapeau aux athlètes qui ont dû modifier toute leur saison d’entraînement et de compétitions, par respect de leurs engagements professionnels, et non pas pour satisfaire cette «hautaine classe» de privilégiés qui pense que «l’esclavage», genre du pain et des jeux du cirque de Rome, doit aussi s’appliquer aux athlètes modernes. C’est triste!
Non !
Les Fédérations internationales ne doivent pas s’asservir à l’argent car, dans un proche avenir, seules les plus importantes subsisteront au détriment de celles qui ont encore honneur à cœur de respecter cette belle culture que peut représenter tous sports! Mais surtout… ne croyez pas que ce cri du cœur est un «coup de gueule»!