A la salle Forestay, à Puidoux, samedi 11 mars

C’était en 1997 que Ilo Gocevski, Lazar Trajanovski et Branko Zlatanov, ainsi qu’une poignée de familles d’origine macédonienne, décidaient de fonder la Société macédonienne « Pianec », dans le but de promouvoir la culture macédonienne en Suisse, tout en aidant les nouveaux expatriés à s’intégrer socialement et culturellement dans leur pays d’accueil. 

Ils étaient arrivés en Suisse dans les années 1970 – 1980 et éprouvaient le besoin de se voir, de partager leurs expériences d’expatriés, loin de leur famille, dans un pays bien différent du leur. A l’époque, c’était encore la Yougoslavie avant le découpage de cette région des Balkans.

La Macédoine du Nord est un des états successeurs de la république fédérative socialiste de Yougoslavie, dont elle a déclaré son indépendance en 1991 sous le nom de « République de Macédoine ». Cependant, en raison d’un différend sur son nom avec la Grèce, le pays devient membre de l’Organisation des Nations unies en 1993 sous le nom provisoire d’« ancienne république yougoslave de Macédoine » ou « ex-république yougoslave de Macédoine », en abrégé « ARYM ». Un accord est finalement trouvé le 12 juin 2018 entre le gouvernement de Macédoine et le gouvernement grec afin de renommer le pays en « République de Macédoine du Nord », accord entré officiellement en vigueur le 12 février 2019.

La population de la Macédoine du Nord est de 1,8 million d’habitants en 2021. Sa plus grande ville est la capitale Skopje, suivie par Kumanovo, Bitola, Prilep et Tetovo. Par sa position en Europe, le territoire de la république a connu de nombreuses occupations et migrations, les plus marquantes étant l’âge byzantin, l’arrivée des Slaves au VI^e siècle, puis une domination ottomane longue de cinq siècles. Ces présences ont façonné une culture riche en influences, puisqu’en plus des citoyens appartenant au peuple macédonien d’origine slave, le pays compte d’importantes minorités albanaise, turque et rom. La Macédoine du Nord compte une majorité d’habitants chrétiens orthodoxes, mais aussi une importante communauté musulmane.

Longtemps isolée après son indépendance, elle a connu une transition difficile à l’économie de marché. Elle se classe en effet parmi les états européens avec un indice de développement humain des plus bas. L’adhésion du pays à l’Union européenne a été définie comme la principale priorité stratégique par le gouvernement macédonien en 2006 et des négociations d’adhésion ont formellement été ouvertes par le Conseil européen le 26 mars 2020.

Les habitants de la région seront aussi les bienvenus

Pour tous les Macédoniens venus en Suisse pour travailler et aussi pour fonder une famille, ce passé culturel qui les rattache à leurs origines revêt une grande importance et comme tous les expatriés du monde entier, ils éprouvent le besoin de se réunir pour partager un moment de joie, de musique et de danse avec des mets succulents comme la saucisse «kebapi», des boissons de leur pays, mais également des produits du terroir vaudois comme le chasselas… L’entraide et l’intégration sont au cœur du but visé par
« Pianec ». 

C’est donc à la salle Forestay à Puidoux le 11 mars à partir de 19h qu’environ 750 à 1000 personnes viendront fêter une soirée de retrouvailles depuis toute la Suisse romande et même d’Italie.

Nicolas Jancevski, le président de la Société macédonienne « Pianec », et son comité ont tout prévu pour que la fête soit belle avec un orchestre venu spécialement de Skopje et une tombola qui fera beaucoup d’heureuses et d’heureux.

Les habitants de la région seront aussi les bienvenus et les Macédoniens, dont certains ont aujourd’hui un bon accent vaudois… seront très reconnaissants de les accueillir comme la Suisse a su les accueillir dans des moments difficiles de leur vie.