Portrait – « Notre » championne de Pôle Sport
L’évènement est assez remarquable pour être annoncé « urbi et orbi » : une jeune fille de 17 ans portera les couleurs de la Suisse, et surtout celles de notre région, aux Championnats du monde de Pôle Sport qui ont lieu du 23 au 27 octobre, à Uppsala en Suède. Elle s’appelle Maya Corbelli, vit à Puidoux, avec sa famille, et s’est entrainée obstinément dans le ferme espoir d’obtenir une distinction.
Le Pôle Sport est dérivé de la pole dance, appelée aussi danse à la barre verticale, une discipline qui mêle danse et acrobaties autour d’une barre. Cette pratique est née dans les cirques où des artistes trépidaient autour des poteaux soutenant le chapiteau pour distraire les spectateurs. Elle a ensuite été introduite dans des boites de nuit, aux Etats-Unis, notamment, pour émoustiller les clients.
Mais attention ! A partir des années 1990, le Pôle Sport est devenue une discipline sportive et artistique à part entière. Elle exige une détermination sans faille, ainsi que force et souplesse pour évoluer avec élégance. Maya en sait quelque chose, elle qui s’entraîne une bonne douzaine d’heures par semaine. « Je suis inscrite à l’école de cirque de Lausanne où je me partage entre le sport et ma scolarité », explique-t-elle.
Lors des épreuves du championnat du monde, en Suède, Maya pourra compter sur le soutien de toute sa famille : sa maman, son papa et ses deux petits frères feront le voyage pour l’encourager. « Je suis inscrite dans deux disciplines. Et j’espère bien décrocher une médaille. Mais la concurrence sera forcément rude », précise-t-elle. Quel que soit le résultat, sa seule présence est déjà un exploit et sa voie est toute tracée : « J’espère devenir coach un jour. Le Pôle Sport a de plus en plus d’adeptes ».
En Suisse, l’association faîtière du Pôle Sport est la Swiss Pole & Aerial Sports Federation (SPSF). Elle a pour vocation de promouvoir les « Pole & Aerial Sports » comme discipline athlétique et, d’apporter un soutien aux pratiquants, athlètes, entraîneurs et juges de toute la Suisse. Elle organise chaque année des épreuves à l’échelle nationale. Une cinquantaine de salles d’entrainements y sont déjà affiliées.
Inutile de préciser que Le Courrier adresse ses bons vœux de succès à Maya et à la petite délégation familiale qui l’accompagne .