Oron-la-Ville – Mieux connaître et mieux cerner les attentes des partenaires économiques
Forum de l’économie locale en préambule de l’ouverture du Comptoir
Jeudi 20 avril, sur le site du Comptoir, après un accueil accompagné de cafés et croissants, les invités prirent place dans la cantine où Daniel Sonnay, municipal oronais du développement économique et organisateur de ce forum, ouvrit la séance en adressant ses chaleureux remerciements à ces représentants des PME, pour avoir choisi la région d’Oron pour s’implanter et offrir leurs services. Il releva le courage, l’opiniâtreté et l’engagement sans faille de ces pourvoyeurs d’emplois, formateurs d’apprentis et soutiens de manifestations. Il adressa également un grand merci au comité d’organisation du Comptoir pour leur travail admirable.
Mieux connaître et mieux cerner les attentes des partenaires économiques
Après avoir présenté ses collègues de la Municipalité et leurs dicastères, Olivier Sonnay, syndic, souligna que 150 entreprises sur les 450 que compte la région ont été invitées à cette séance. « Que fait la commune pour les entreprises ? Il est difficile d’interagir au niveau politique car les directives cantonales laissent peu de marge. Cependant, nous essayons de simplifier les procédures. En matière de taxes, nous posons le curseur au bon endroit tout en préservant les finances communales, sans trop peser sur les vôtres. D’autre part, nous privilégions les entreprises locales. Au cours de cette législature, nous étudions plusieurs mesures pour intégrer la LADE (Loi sur l’appui au développement économique) qui permet l’octroi d’aides financières pour le démarrage, l’implantation ou le développement d’entreprises ou projets d’importance régionale. Nous avons obtenu la réaffectation de certaines fermes qui n’ont plus d’activité agricole, afin d’utiliser les volumes tout en préservant le caractère et la qualité des sites. Nous encourageons les deux marchés locaux, vitrines importantes de nos productions. Au niveau du district, à l’exception de communes du bord du lac, nous devons mettre en place le SGZA (Système de gestion des zones d’activités) qui permettra de coordonner le développement de l’ensemble des zones d’activités et d’en assurer la gestion. Une qualification plus fine définissant les besoins et axé sur la densification avant le développement de nouvelles zones. La bonne nouvelle : le district manque de sites d’activités, donc éventualité de développement. La mauvaise nouvelle : ce sera très long. Je vous remercie pour la bonne marche de l’économie locale. »
Présentation de l’entreprise familiale Samuel Stauffer SA
Daniel Sonnay appela Sébastien Stauffer, tout en soulignant que ce jeune homme de 32 ans a, à son actif, un cursus impressionnant et s’exprime en quatre langues. Ce dernier fit l’historique de son entreprise qui débuta par l’arrivée, aux Thioleyres, de son grand-père, Samuel, en 1946. C’est au Comptoir suisse à Lausanne, sous en poche, qu’il acheta son premier tracteur. Sur demande, il fit des travaux agricoles dans plusieurs fermes, une activité qu’il développa. En 1957, il ouvrit un premier atelier de réparation et vente et s’y consacra entièrement dès 1960. Les locaux agricoles furent transformés et du personnel engagé. En 1965, les premières auto-chargeuses firent leur apparition. Ce qui lui valut la reconnaissance des épouses libérées de l’ingrate tâche du râtelage. En 1970, il obtint la marque Landini dont l’entreprise deviendra importatrice exclusive en 1978. En 1974, Samuel décède, atteint d’un cancer à l’âge de 51 ans. Jean-Pierre reprend les rênes de l’entreprise qui compte alors 18 employés. En 1976, la première organisation des portes ouvertes est un grand succès. L’entreprise poursuit son essor en ne cessant de s’agrandir. Un magasin de libre-service est ouvert, concept novateur. De nombreuses marques de machines agricoles vinrent s’ajouter au catalogue, dont les tracteurs rouges McCormick. Seul importateur de tracteurs de Suisse romande et plus grande entreprise de machines agricoles, Samuel Stauffer SA compte à ce jour 38 employés, 5 apprentis et 4 vendeurs avec un impressionnant stock de pièces, possède un second atelier à Avenches, représente 15 marques et s’appuie sur un important réseau de revendeurs. Dans son magasin ouvert aussi le samedi matin, le bricoleur trouve également un large choix d’articles en fer. « Nous participons à plusieurs expositions dont l’AGRAMA à Berne. Notre prochaine exposition se déroulera du 30 novembre au 3 décembre 2023 » conclut-il.
Promotion de l’apprentissage des métiers de ferblantiers, appareilleurs et couvreurs
Sandra Palmieri, de la FVMFAC (Fédération vaudoise des maîtres ferblantiers, appareilleurs et couvreurs) créée en 1948, travaille à la promotion de ces métiers auprès des jeunes depuis une année. Le but étant de coordonner la démarche de la fédération avec celle du canton. L’action se partage en deux volets. 1° suivre les apprentissages, contrôler que ces derniers se passent conformément aux normes. 2° la promotion des métiers en formations duales CFC ou AFP, passées pour la plupart de 3 à 4 ans. « Parmi les jeunes qui sortent de l’école, actuellement seul 1 sur 5 se tourne vers l’apprentissage. En 11 ans, la filière CFC a perdu 600 apprentis par année et l’AFP en a récupéré 400. Les 200 autres se retrouvent en voies académiques. Les jeunes ne sont pas recrutés assez tôt. Notre rôle est de revaloriser la perception des parents face à l’apprentissage. Souvent ces derniers engagent les enfants dans des études pensant leur assurer un bon salaire. Mais les statistiques démontrent que ce n’est pas la réalité. Les études ne débouchent pas toujours sur un travail. L’apprenti dans les métiers du bâtiment retrouve du travail avec un salaire assez conséquent et des perspectives de formations continues lui permettant de suivre un cursus le menant à un diplôme fédéral et à la possibilité de devenir entrepreneur ». Elle rappela que beaucoup de jeunes peu scolaires se réalisent lors de l’apprentissage. Une notion qui les intéresse lorsqu’on la leur explique. Un bus a été aménagé pour faire la promotion des métiers du bâtiment aux écoliers dès la 8e année. « Nous sommes présents au salon des métiers, organisons diverses manifestations, avons créé des ateliers découvertes et organisons des tests d’aptitudes ainsi que la remise des CFC ».
Alexis Monney, un solide espoir de l’équipe suisse de ski
C’est en toute simplicité et souriant que le jeune prodige du ski suisse, de Châtel-St-Denis, prit le micro pour nous faire entrer dans son monde de sportifs de haut niveau, en détaillant tout le travail de préparation à une saison de ski, qui débute en mai par la mise en forme de la condition physique, avec des exercices de force et d’endurance, la pratique de différents sports. L’entrainement sur les glaciers dès fin juillet. Des 8000 à 10’000 calories/jours grillées par cette préparation. La mise en place de la technique et la prise de confiance sur les skis. L’importance du matériel, dans les moindres détails et le mois d’entrainements aux USA, en neige d’hiver, pour tester ce dernier. Ceux des week-ends de courses afin de découvrir les pistes et savoir appréhender les virages. « Le jour de la course, on se lève vers 7h-8h. La course a lieu aux environs de 11h. Nous sommes déjà en habits de compétition et allons vers le départ pour l’échauffement. Une dernière reconnaissance de la piste où il faut faire preuve de concentration et d’observation puis on rejoint la cantine avec les autres athlètes pour un moment de détente et on s’équipe pour le départ avec un airbag de protection. En vitesse de course nous atteignons les 140km/h. 10 minutes avant le départ, petit échauffement physique et prise d’informations sur les spécificités de la piste auprès des entraîneurs qui nous entourent » conclut le jeune descendeur.
A l’issue de ces présentations intéressantes et applaudies, les invités furent conviés à prendre l’apéritif à la tonnelle avant d’y revenir pour partager le repas.