Oron – La commune a donné rendez-vous à ses réfugiés ukrainiens
Romain Richard a énuméré les ressources d’Oron en termes de soutien et en termes d’intégration
Eric Moser | Comme nombre de communes de notre région, Oron accueille des réfugiés ukrainiens. Afin de leur faire part de sa compassion et de leur proposer le meilleur soutien qui soit, la commune a organisé, mercredi 4 mai, une première rencontre avec ceux qui ont fui la guerre.
Tania, pâtissière de métier, qui vient de commencer des cours de français et aimerait trouver un travail ici, sa maman, son fils, ou encore Helen, arrivée depuis une dizaine de jours à Oron avec sa maman et son bébé de 8 mois, ont répondu présents, le 4 mai dernier, à l’invitation lancée par la commune d’Oron pour une première rencontre entre la municipalité, les réfugiés ukrainiens et leurs accueillants.
Comme l’a indiqué le syndic, Olivier Sonnay, le but de cette rencontre qui s’est voulue plus conviviale que protocolaire (la partie informative s’est poursuivie par une soirée pizza), était avant tout de rassembler les réfugiés ukrainiens afin de connaître leurs besoins, de leur indiquer les ressources existantes dans la commune et de mettre en place un système d’accompagnement le plus efficace possible. Entre autres idées, la mise en place de rencontres mensuelles avec la municipalité, ou encore de rendez-vous hebdomadaires entre réfugiés sous la forme d’un déjeuner.
Dobryanok i laskavo prosymo v Oron
C’est par ces mots en ukrainien qui signifient « Bonjour et bienvenues à Oron » que Romain Richard, municipal en charge, entre autres, des affaires sociales, a accueilli les représentantes de deux des familles ukrainiennes présentes à Oron, avant de leur assurer que la commune mettra tout en œuvre pour les accueillir au mieux. Après un petit état « administratif » de la situation durant lequel il a indiqué que la Confédération a passé la main aux cantons pour l’accueil des réfugiés, et que le Conseil d’Etat a pris position et donné des informations sur les prestations offertes par le canton (une hotline téléphonique pour les accueillants, une autre pour offrir un soutien psychologique aux réfugiés, etc…), Romain Richard a énuméré les ressources d’Oron en termes de soutien et en termes d’intégration. Son discours a été suivi par celui de Jean-François Detraz, directeur des écoles, qui a présenté en quelques mots le cercle scolaire d’Oron-Palézieux et indiqué que l’un des enseignants de musique parle russe et que la plupart de ses collègues maîtrisent l’anglais.
Le Rugby Club et le Club des aînés, entre autres à disposition
Pour le côté intégratif, les Ukrainiens déjà présents sur le territoire communal et ceux à venir peuvent compter sur le soutien de nombre d’associations sportives et culturelles explique Romain Richard. Entre autres, le club de Rugby, représenté lors de la soirée par sa présidente Sylvie Albertoni et Hendrin Adil, directeur technique et entraîneur du club, est prêt à offrir des cours gratuits aux enfants qui pourraient être intéressés à pratiquer ce sport. Hendrin Adil précisera encore que les réfugiés qui désireraient venir assister aux rencontres qui se déroulent sur le terrain de Palézieux sont les bienvenus et que la bière du match leur sera offerte. Le Club des aînés, également, est une ressource non négligeable et peut proposer des moments culturels et musicaux. Bien évidemment Oron compte nombre d’autres associations prêtes à accueillir, à aider et à soutenir les familles ukrainiennes dans ces moments sombres.
En fin de rencontre, Olivier Sonnay a encore indiqué que la commune possédait nombre de locaux qui pouvaient être mis à la disposition de ses « invités » s’ils en éprouvaient le besoin pour organiser des rencontres. Un appartement est également à disposition si une famille était intéressée à venir s’établir à Oron.