Opinions
Une demi-législature au service de la population de Bourg-en-Lavaux

Arrivés à plus la moitié de la législature 2021-2026, c’est le moment de faire un premier bilan de l’action des représentantes et représentants de la population au Conseil communal de Bourg-en-Lavaux. Le parti socialiste de Bourg-en-Lavaux (PSIG) éprouve une grande fierté face à ces accomplissements. Ce travail est important pour amener aussi une vision solidaire à des intérêts au plus proche du quotidien de la population. Quelques exemples permettent d’illustrer ce travail.
Gestion efficiente et solidaire des déchets
Le PSIG avait déjà combattu la proposition qui a été à l’origine de la nouvelle taxe déchets verts. Lors des débats sur le nouveau règlement, nous avons été le seul groupe à proposer et voter en bloc en faveur d’allègements pour les ménages modestes et de la classe moyenne. Malheureusement, les autres groupes ont refusé ces propositions en faveur du pouvoir d’achat.
Suite à l’introduction de la nouvelle taxe, plusieurs défauts lors de la mise en œuvre sont apparus. Notre conseillère, Christine Lavanchy, a donc déposé un postulat pour que la Municipalité les corrige. Cette fois, les autres groupes nous ont soutenus. Cette taxe ne satisfait pas la population et nous comptons revenir afin de proposer une politique de gestion des déchets qui ait du sens et qui ne pénalise pas les ménages.
Travail en faveur de la mobilité durable
Nous avons à cœur de défendre une mobilité accessible durable à tous et de faire baisser les entraves. Notre conseillère, Margarida Janeiro, a interpellé la Municipalité à propos de l’offre ferroviaire à Cully et à Villette et l’a encouragée à poursuivre ses efforts auprès du canton et des CFF pour l’améliorer l’offre et les possibilités de correspondances. Avec le conseiller BEL Action François Pittet, notre conseiller Jonas Cuénoud est intervenu avec succès pour augmenter l’offre en places de stationnement pour vélos dans les gares de la commune. Pour améliorer l’accès en inclusivité, il a été le seul groupe unanime à soutenir la création d’une nouvelle interface accessible aux personnes à mobilité réduite à Grandvaux, Pra Grana.
Plus récemment, nous avons encouragé la mise en place du plan de mobilité et d’un plan plus spécifique à la mobilité des seniors et des enfants.
Dynamiser la participation et la vie locale
Nos conseillers Basile Debraine et Léon Denisart se sont engagés pour la création d’une commission jeunesse communale. Nous avons pris connaissance avec satisfaction de l’avancement de la réponse de la Municipalité à la motion de Margarida Janeiro et de l’ancienne conseillère BEL Action Caroline Bachmann « Remplir l’espace avec du lien : une maison des associations dans notre commune ». Par ailleurs, nous ne cessons de rappeler l’importance de créer des lieux en faveur de la population et à la création d’une vie locale riche pour l’affectation des espaces communaux.
Soutien à la transition énergétique
Suite à une proposition de Jonas Cuénoud lors de la précédente législature, la Commune a mis sur pied un « plan climat » qui détaille les actions à mener au niveau local en faveur de la durabilité.
Nous nous sommes bien-sûr engagés sur d’autres sujets importants, comme lors des votations sur des sujets comme l’AVS et lors des élections fédérales.
Finalement, nous n’oublions bien sûr pas nos moments de convivialité, comme notre célébration du 24 janvier avec nos ami-e-s vert-e-s.
Nous nous rejouissons de la suite à de continuer à défendre la solidarité et la durabilité au sein de notre conseil communal et ailleurs.
Dans la réforme de la LPP il y a du pour et du contre, que choisir ?

Ainsi le 22 septembre, le peuple suisse est appelé à voter sur la réforme de la LPP soutenue par le Conseil fédéral et le Parlement. Les enjeux sont posés et le débat fait rage. Essayons d’y voir clair.
D’un côté, pour les opposants, la baisse du taux de conversion (de 6.8 % à 6 %) signifie une baisse des rentes et tout le monde serait concerné, les bas salaires recevraient moins de rente. C’est faux, les rentes d’environ 85 % des salariés ne sont pas concernées par la baisse du taux de conversion. D’ailleurs, celles des retraités non plus. Globalement, les opposants prétendent à tort que la réforme de la LPP nuit aux personnes à bas salaire et aux femmes. C’est tout le contraire ! En effet, la réforme rend l’affiliation à une Caisse de pension enfin possible aux personnes travaillant à temps partiel, à celles ayant plusieurs emplois et aux personnes à bas salaire. Et beaucoup d’entre elles sont des femmes. En fait en combattant la réforme, le référendum des syndicats est dirigé contre les personnes qui gagnent peu et contre les femmes. N’y a-t-il pas là un certain paradoxe ?
De l’autre côté, les partisans soutiennent la réforme de la LPP qui va
– atténuer la redistribution des actifs vers les retraités grâce à la diminution du taux de conversion
– accorder un supplément de rente équitable pour la génération transitoire des plus de 50 ans
– combler les lacunes des rentes des personnes travaillant à temps partiel ou ayant plusieurs emplois par l’abaissement de la déduction de coordination et du seuil d’accès. Jusqu’à présent, ces personnes étaient mal ou pas assurées par la LPP. Leur situation sera donc améliorée.
– augmenter les chances sur le marché du travail des personnes de plus de 45 ans grâce à la baisse des cotisations LPP (employeur et salarié).
On le sait, le projet de réforme est le résultat de longs et nombreux débats parlementaires. Des compromis ont dû être trouver, tout n’est certes pas parfait. On critique le fait que les données sont très techniques et peu accessibles à tout un chacun. Mais, à notre avis les enjeux ne ressortent pas uniquement de la technique actuarielle et des textes de loi contenus dans ce projet.
Alors, où se situe le réel enjeu de la prochaine votation ?
Si la réforme du 2e pilier est rejetée, on se retrouvera au point mort et on mettra du temps, beaucoup de temps, pour trouver un nouveau projet !
Les formations politiques et syndicales qui auront milité pour le rejet de la réforme de la LPP, voudront mettre fin au régime du 2e pilier. Elles prétendent déjà aujourd’hui que c’est un échec, donc qu’il ne vaut plus rien, compte tenu de la démographie, de l’allongement de l’espérance de vie, de la dénatalité, du rendement des capitaux placés et, surtout, de la trop bonne santé des banques et des assurances.
Ces mêmes militants, renforcés par les allégations de l’historien et journaliste Pietro Boschetti, voudront « rééquilibrer l’ensemble de la prévoyance et donner plus de moyens à l’AVS » en utilisant les fonds de nos caisses de pensions ! La question fondamentale qui se posera alors : voulons-nous une AVS seule et populaire ou le maintien du système de prévoyance reposant sur trois piliers qui a fait ses preuves et que nos pays voisins envient ?
Après avoir considéré quelques éléments et le pour et le contre du projet de réforme de la LPP, mais surtout après avoir mis en évidence le réel enjeu qui se situe surtout dans la mise en péril du 2e pilier, nous voterons OUI le 22 septembre prochain.
Réforme de la LPP – Evitons un 2e Boomergraben

Le 3 mars dernier, les Suisses ont accepté la 13e rente AVS avec plus de 58% de votes favorables. Bien que ce vote n’ait pas créé de Röstigraben, un clivage générationnel bien réel s’est manifesté. Les plus de 50 ans ont massivement voté en faveur de l’initiative, avec un taux d’approbation de 78% chez les plus de 65 ans. A l’inverse, les moins de 49 ans ont rejeté le texte, avec un taux de rejet de 60% chez les 18-34 ans. En somme, un véritable conflit générationnel, autrement dit un Boomergraben.
Il existe un risque important que la réforme de la prévoyance professionnelle LPP, qui sera soumise au peuple le 22 septembre prochain, divise à nouveau les générations. Les jeunes ont une approche différente du travail, souvent en temps partiel et parfois en cumulant plusieurs emplois. Aujourd’hui, une personne ayant trois emplois à temps partiel n’a aucune chance de s’en sortir dans le cadre de la prévoyance obligatoire. Les femmes sont souvent dans cette même situation, certainement plus par obligation que par choix.
La réforme vise également à résoudre le problème de financement engendré par l’augmentation de l’espérance de vie et les faibles rendements des placements financiers. Elle propose d’abaisser le taux de conversion de 6,8% à 6,0%. Sans cette mesure, ce sont encore une fois les jeunes qui financeraient des retraites qui puiseraient dans le capital des caisses de pension.
Méfions-nous des arguments tendancieux et subjectifs des opposants. Le refus de cette réforme n’a qu’un seul objectif: affaiblir et démanteler le deuxième pilier en refusant toute réforme, avec la volonté de ne conserver à terme que l’AVS. Ou quand la capitalisation est un vilain mot et la répartition le Graal.
La loi actuelle date de 1985. La LPP a tout simplement besoin d’une mise à jour en faveur des femmes, des jeunes et des emplois précaires. Je vous invite à voter oui à cette réforme le 22 septembre prochain.