Mézières – 100 bougies pour Claudine Buttet
Toutes nos félicitations à cette alerte centenaire et tous nos bons vœux pour les jours paisibles à venir
Gil . Colliard | Dimanche 10 avril la famille de Claudine Buttet, dont sa sœur Pernette de 94 ans, était rassemblée à la salle des Enfants Bourgeois, à Mézières, pour fêter sa centenaire. Une belle journée pour cette maman de 4 enfants devenue la mémé de tous dès l’arrivée de ses 9 petits-enfants, puis de ses 11 arrière-petits-enfants et à ce jour, de ses 5 arrière-arrière-petits-enfants.

Une enfance campagnarde passée à Ferlens
Le 11 avril 1922, Claudine Renée Pasche a vu le jour dans la ferme familiale de Ferlens, première enfant de Rosa et Octave Pasche-Gilliard. Deux filles et deux garçons viendront agrandir la famille. Elle suivra ses écoles à Ferlens puis la primaire supérieure à Mézières. Une école où, petite, son papa la mettait sur le dos du cheval et l’y accompagnait, lorsque la neige était trop abondante. Une enfance vécue en famille, s’écoulant entre aide aux travaux de tous les jours et des visites aux grands-parents, à Montpreveyres où on arrivait après une heure trente de marche. Une première rencontre avec le docteur, à 10 ans, pour une appendicite opérée en urgence. A 15 ans, elle ira travailler à Bümpliz, reviendra pour sa confirmation le 10 avril 1938 puis repartira en Suisse allemande. Lorsque les hommes de la famille furent mobilisés pour la seconde guerre mondiale, Claudine rentra aider à la ferme de Champiqui où elle était née. Un travail qui lui plut et qui la conduira à étudier l’agriculture à Marcelin.
De Ferlens à Bex
A 24 ans, le 27 avril 1946, elle se marie avec Marcel Buttet. Très vite, la famille installée à Ferlens va accueillir 4 enfants : Eric, 3 jours après le mariage de ses parents, Roland en 1947, Vianette en 1948 et Sylvette en 1949. Marcel travaille comme électricien et Claudine avec son énergie qui la caractérise, s’occupe de la maisonnée et des animaux : vaches, cochons et poules, etc. En été 1959, laissant au papa les enfants, elle va garder les génisses dans la Vallée des Ormonts où ces derniers la rejoignent pour les vacances. En 1960, la famille s’installe dans une ferme à Servion. Sept ans plus tard, Marcel vend la ferme et reprend en location une grande exploitation à Montheron avec un beau jardin qui fait le bonheur de son épouse, devenue, cette même année, mémé d’une petite Françoise.
En 1982, le propriétaire vendant la ferme, le couple achète une maison à Bex. En été, ils gardent les génisses aux Bains de l’Alliaz à Blonay. En printemps et en automne, Claudine aide aux travaux de la vigne pour un ami. L’hiver, Marcel travaille aux mines de sel.
Une vie égrenée entre moments heureux et tristesse
Veuve en 2006, Claudine trouve son bonheur dans son jardin, bichonnant ses fleurs jusqu’en 2020, lorsque ses forces ne lui permettent plus d’y descendre. Indépendante et curieuse, elle marche 1h30 à 2h par jour, appréciant d’échanger quelques mots avec les personnes rencontrées sur sa route, se remémorant quelques voyages en Andalousie pour ses 70 ans, Valras, Venise, Sète, l’Alsace et quelques sensations fortes : le parapente, un vol en ballon et pour ses 90 ans un vol en hélicoptère. Un lot de tristesse a aussi assombri son parcours : le décès de son beau-fils Willy en 2015, celui de son fils Roland en 2016 et de sa belle-fille Sylviane en 2021.
Après un incident, heureusement sans gravité, qui la déstabilisa, elle décida de partir en EMS et s’installa le 1er juin dernier aux Laurelles à Montreux, où elle se plaît, gardant ses habitudes de vadrouiller seule et de donner des conseils pour le jardin, appréciant les visites, parmi lesquelles, celles de Noémie son arrière-petite-fille qui aime partager quelques bons moments avec sa mémé. Prisant la radio et la télévision, elle s’intéresse aux sports et a suivi avec attention les Jeux olympiques. Le Courrier adresse toutes ses félicitations à cette alerte centenaire et lui formule tous ses bons vœux pour les jours paisibles à venir.