Que sont-ils devenus ? Romain Richard
Depuis la création du Courrier Lavaux-Oron-Jorat en décembre 1950, votre journal a fait appel à de nombreux collaborateurs. Diffusant l’information régionale, les correspondants du Courrier ont, depuis des générations, joué un rôle majeur pour faire vivre ses pages.L’évolution apportée avec l’arrivée d’internet a considérablement changé la manière de consommer l’information. Désormais accessible partout et à n’importe quel moment, la presse régionale s’efforce de retransmettre l’actualité locale.
La région d’Oron a également beaucoup évolué en 70 ans. Notamment en fusionnant le 1er janvier 2008 avec le bord du lac : Oron s’allie à Lavaux pour former le district Lavaux-Oron que l’on connaît aujourd’hui. Ainsi, la couverture du journal s’est élargie au fil des années couvrant également le Jorat et portant ses publications à 42’000 exemplaires lors de versions élargies. Connu autrefois sous la bannière Le Courrier d’Oron, le journal tenait à rendre hommage aux correspondants qui ont permis sa survie
et la création du Courrier Lavaux-Oron-Jorat.
Romain Richard
Thomas Cramatte | Connu aujourd’hui pour son investissement au sein de la commune d’Oron, ce trentenaire, père de deux garçons, est un vrai amoureux de la région. C’est que ce coin de pays l’a vu grandir et évoluer jusqu’à devenir une personnalité locale. Ces terres oronnaises qu’il chérit tant, Romain Richard ne les quitterait pour rien au monde. La preuve en est, il a élu domicile dans l’ancienne demeure de sa mère, dans la localité d’Ecoteaux. Adepte de la chose publique, il concrétise son engagement politique en devenant conseiller municipal à Oron depuis le premier janvier 2020.
Avec sa fonction de doyen d’établissement scolaire, son implication dans les sociétés locales, sa lutte contre les adversaires de l’équipe de foot de l’ASHB depuis le milieu de terrain, sans oublier le plus important à ses yeux : la famille. Toutes ces activités pourraient faire croire à une sorte d’hyperactivité. Pourtant, il n’en est rien! Pour s’en rendre compte, il suffit de lui demander son secret: « Ma femme et moi formons un très bon duo, ce qui nous permet une organisation harmonieuse et efficace ». Mais revenons dans le temps afin de faire plus ample connaissance avec cette figure locale.
L’école comme mode de vie
Dès l’école primaire, le natif d’Escotals (ancien nom donné à Ecoteaux durant le règne de l’évêque de Lausanne vers 1154) découvre les délicatesses de l’humanisme : « L’écoute attentive de Madame Mettraux, mon enseignante à Palézieux-Village, m’a profondément marqué et aidé durant cette période ». Son père ayant quitté le domicile familial avant la naissance de Romain, ce dernier trouve ses repères dans le monde scolaire et ses amis d’enfance qui l’accompagnent encore aujourd’hui. « Madame Mettraux a peut-être contribué à mon futur professionnel, sans le savoir », se questionne l’actuel doyen de l’établissement primaire de Renens-Ouest. « Une composante impossible à prouver, d’autant plus que je ne savais pas ce que je voulais faire à la sortie de l’école ». Ayant les résultats pour accéder au gymnase en voie diplôme, il a le choix entre trois filières : économie, santé ou socio-pédagogique. C’est dans ce dernier domaine que Romain Richard s’engage.
Quatre ans s’en suivent à emmagasiner le savoir de ses professeurs. « Cette formation s’effectue habituellement en trois ans, mais l’adolescence passant par-là, j’ai raté la dernière année. Un échec qui m’a mis une claque ! Avec le recul, c’est grâce à cet événement que je me suis remis en question et que j’ai décidé de partir à la rencontre de l’autre ». Intéressé par tout ce qui se rapporte au social, le jeune de presque 18 ans à l’époque, s’envole pour une action humanitaire au Burkina Faso, le temps d’un été. Il y apprendra notamment l’écoute et l’entraide. Chapeauté par l’association « Nouvelle planète », l’objectif de Romain et de ses acolytes était de trouver des fonds financiers dans le but de construire une école pour les burkinabais. « Il faisait 42 degrés en journée, tu commences donc à travailler tôt le matin pour éviter les vagues de chaleur. C’était un choc culturel mais une aventure humaine incroyable ». Dès son retour, il termine son gymnase et entreprend une formation en travail social à la HES de Lausanne. Quelques années plus tard, il ajoutera un Master en pédagogie spécialisée. Durant la majeure partie de ses études, Romain Richard jongle entre plusieurs petits boulots, passant des chantiers, aux geôles d’un centre de détention pour adolescents et les articles pour le journal du district.
Bribes d’histoires locales
« J’ai atterri au Courrier d’Oron car je voulais parler de la vie de ma région ». Assez réservé, en tout cas à l’époque, Romain Richard apprend les rouages du métier de journaliste : « Je me souviens du jour où j’ai dû couvrir la construction de l’établissement de détention pour mineurs à Palézieux. Un article conséquent qui impliquait de s’adresser aux bons interlocuteurs afin de fournir une information de qualité à la population ». De fil en aiguille, il affine sa volonté de couvrir l’actualité politique régionale. « En rédigeant les comptes rendus du Conseil communal d’Oron, j’ai découvert les ficelles du législatif et de l’exécutif. Un monde qui me passionnait », se remémore l’actuel municipal en charge des affaires sociales. « Ce qui me plaît dans la politique, c’est le système démocratique helvétique, j’adore débattre des idées. Pour moi, un bon argument n’est ni de gauche ni de droite ».
Voilà maintenant presque dix ans que Romain Richard ne réalise plus d’articles dans Le Courrier. Sa casquette de municipal et son métier de doyen lui prennent une bonne partie de son temps, sans oublier sa famille. Mais s’il devait garder un souvenir de son passage dans nos pages, c’est la satisfaction de raconter des bribes d’histoire de chez nous : « De mettre en lumière et valoriser les événements de notre région, c’était une grande satisfaction ».
Naissance 8 décembre 1985
– Ecole primaire entre Palézieux, Les Tavernes et Les Thioleyres
– Ecole secondaire à Oron-la-Ville
– Rencontre Hélène en 2007 et se marie en 2014
– Naissance de ses fils Henri en 2015 et Léonard en 2017
-Entre à la Municipalité en 2020; puis réélu pour la législature 2022-2026