Lutry – Nouveau statut pour le SDIS
Conseil communal du 31 octobre
Hormis l’acceptation pour la création d’une association intercommunale du service de défense contre l’incendie et de secours (SDIS), les élus souhaitent que la Municipalité se penche sur la manière d’inciter les visiteurs à trier leurs déchets.

Guy Wolfensberger, alias, le président du Conseil, ouvre cette séance du 31 octobre avec deux nouvelles recrues au sein du législatif. Grégory Coderey succède ainsi à Chantal Bellon Racine et siègera également à la commission des finances. Nicolas Crisinel est, quant à lui, remplacé par Jean-Pierre Delessert.
Association intercommunale pour les hommes du feu
Monique Weber-Jobe prend la parole pour rapporter le travail de sa commission : « Avec ce préavis, il s’agit de changer le statut juridique du SDIS », sensibilise la conseillère. Pour rappel, les communes de Belmont-sur-Lausanne, Lutry, Paudex et Pully ont depuis le 1er janvier 2014 regroupé leurs services du feu pour créer le SDIS Ouest-Lavaux. Après bientôt huit ans de cette entente intercommunale et la création de la Commission consultative du feu (CCF), son mécanisme interroge : « Sa pertinence et son efficacité ont démontré (…) un fonctionnement peu rationnel puisque la CCF n’a aucune compétence décisionnelle », mentionne la documentation accompagnant le préavis.
Il y a trois ans, les quatre municipalités ont décidé de donner une forme juridique propre au SDIS Ouest-Lavaux. Toujours d’après le dossier du préavis, cette manœuvre présenterait plusieurs avantages : « L’association peut avoir des comptes de bilan, un fond de renouvellement, un plafond d’endettement, être propriétaire de ses actifs ou encore acheter son propre matériel ». Du côté logistique, une association intercommunale est autorisée à acquérir de nouveaux véhicules sans que les municipalités se prononcent à l’unanimité, mais uniquement une majorité de son comité directeur.
Pour le président de la commission des finances, le plafond d’endettement d’un million peut paraître important : « Quand on regarde le coût de certains véhicules à l’achat, ce n’est pas si impressionnant que cela. D’autant plus qu’il s’agit bien d’un maximum et, non un objectif », précise Ludovic Paschoud. Du côté administratif, la manière de prendre les décisions sera également revue.
Le comité de direction sera constitué d’un seul représentant par commune partenaire : « J’ai peur du déni démocratique d’une structure de cette taille », communique l’élu Denis Richter. Sa crainte réside dans le fait que des conseillers intercommunaux seront désignés pour représenter leur commune, au lieu de soumettre les modifications de règlement à tous les Conseils communaux : « Les différentes tendances politiques me posent un problème. J’imagine que cela sera de toute manière un des pompiers de service découlant du PLR », s’inquiète Denis Richter. Un fonctionnement qui n’est néanmoins pas gravé dans la roche, comme le précise Monique Weber-Jobe : « Nous avons choisi de créer une organisation plus resserrée, mais devrons voir à l’usage si c’est la bonne solution ». Les inquiétudes surprennent quelque peu la Municipalité puisque ce sont les élus qui auront le dernier mot : « C’est à votre Conseil communal d’élire le délégué qui représentera votre législatif dans cette association intercommunale. Donc, c’est vous qui définissez la couleur politique de cette personne », réagit Patrick Sutter, municipal en charge de la sécurité.
Le passage en association intercommunale de SDIS est accepté à l’unanimité moins 12 abstentions.
Amélioration du tri des déchets des visiteurs
Déposé par la vice-présidente du bureau du Conseil, son postulat demande à la Municipalité d’étudier la manière dont sont triés les déchets dans les lieux où le passage est important : « Il y a en effet peu de poubelles de tri sur l’ensemble du territoire communal », expose Charlotte Mathis. Cette dernière demande d’une part que l’on étudie l’opportunité d’installer des poubelles de tri. Et d’autre part, que l’on encourage les organisateurs des manifestations à trier les bouteilles de pet, l’aluminium, le verre, le carton, etc. « Faute de container destiné au pet, peu de bouteilles ont pu être recyclées lors de la Fête des vendanges ».
Pour pallier ce problème connu de la Municipalité, cette dernière avait prévu d’augmenter le nombre de points de récolte : « Nous avons commandé des poubelles pour divers déchets au début de cette année, mais nous ne les avons pas reçues que récemment », informe Etienne Blanc, municipal responsable des travaux et domaines. Livrées il y a quelques jours, des poubelles possédant un compartiment pour le pet, le verre et l’aluminium sont progressivement installées : « Nous avons fixé la première la semaine dernière à côté du skatepark, deux autres seront posées le long des quais dès la semaine prochaine », précise le membre de l’exécutif.
« Je suis ravie de voir que les choses se mettent en place, mais cela ne va pas assez vite à mon sens », réagit Charlotte Mathis. « Je maintiens ma proposition afin de définir avec justesse les lieux et le nombre de poubelles à installer ». Avec deux voix contre et trois abstentions, la proposition est acceptée.