Logements disponibles en baisse par rapport à 2023
Chaque année à cette période, Statistique Vaud fait le point sur la situation immobilière. Si le nombre de logements vacants est légèrement inférieur à il y a une année dans le district, le reste du canton reste stable.

Au 1er juin 2024, le canton affichait 4202 logements vacants, parmi lesquels 1253 étaient uniquement disponibles à la vente », informe Statistique Vaud dans un communiqué. Le contexte de pénurie de logements n’a pour ainsi dire pas bougé par rapport à l’année dernière. 2023 affichait un taux de logements disponibles à 0.98 % contre 0.96 % pour 2024. « Cette diminution représente 352 logements sur le marché de la location (…), contrebalancée par une augmentation de 324 logements destinés à la vente ». Dans le district, on recensait au 1er juin, 171 logements libres à la location et 96 à la vente, soit un taux vacant de 0.82 %. On parle de pénurie sous le seuil des 1.5 % de logements disponibles.
Pour l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI), cette situation de pénurie est alarmiste et erronée : « Le taux de logements vacants sur le marché locatif dans le district de Lavaux-Oron est de 1.60 % ». D’après sa propre enquête, le secteur connait une tendance à une augmentation au niveau cantonal, avec trois districts sur sept hors pénurie de logements.
Disparités régionales
D’après un communiqué de l’USPI, Statistique Vaud sonde les communes afin d’obtenir le nombre de logements vacants. « Notre enquête auprès de régies permet de sonder un parc de 130’541 logements mis en location répartis sur tout le territoire cantonal », indique Fabien Anex, président de la section vaudoise de l’USPI.
Un procédé qui n’apporte pas les mêmes résultats : « Le taux de logements vacants varie considérablement entre les districts : 5,87 % dans le district d’Aigle, 1,60 % à Lavaux-Oron, 1,10 % à Lausanne, 1,17 % dans l’Ouest lausannois et 2,36 % dans la Riviera-Pays d’Enhaut. Cependant, Statistique Vaud présente des chiffres inférieurs, respectivement 1,81 %, 0,82 %, 0,62 %, 0,47 % et 0,85 % ».
Toujours d’après l’USPI, la méthode de calcul de Statistique Vaud peut cacher une des pénuries locatives. « Certains districts pourraient être soumis à un contrôle des loyers malgré des taux supérieurs à 1,5 % ». Pour les défenseurs des professionnels de l’immobilier, le marché locatif montre des signes d’amélioration : « Nous sommes loin d’une situation si catastrophique décriée par certains milieux. Le marché s’autorégule, mais les procédures administratives doivent être accélérées et les droits populaires cadrés pour que l’offre puisse répondre au plus vite à la demande de logements », souligne Fabien Anex.