Cully – La Nona
Pierina Blasotti a fêté ses 90 ans
C’est en cette belle journée du vendredi 17 mai dernier que Pierina Blasotti a fêté ses 90 ans. A cette occasion, les autorités de la commune de Bourg-en-Lavaux, où réside la nonagénaire, sont venue, représentées par Jean-Yves Cavin, municipal, et Pierre-Alain Genton, souhaiter un joyeux anniversaire à Pierina Blasotti. Née en 1934, dans le sud de l’Italie à Gemona del Friuli, petite province du sud de l’Italie, elle nous confie ne pas avoir été à l’école. Dans le village, il y avait deux classes, avec tous les âges mélangés, il était donc difficile voire impossible d’apprendre. A 14 ans, elle est partie pour travailler à Florence dans une famille comme « boniche », ce sont ses termes, elle n’avait aucune liberté, même pas celle de manger sans demander. Puis peu de temps après, elle est venue en Suisse. Elle nous raconte qu’il fallait passer par Brigue pour la visite et avoir un contrat de travail pour rester en Suisse. Bien que mal accueillis à l’époque, les émigrés italiens étaient appelés des « Piaf ». Certainement dû au fait qu’il y avait peu de travail à l’époque. Malgré cela, elle nous dit préférer la Suisse, dont elle raffole d’une spécialité, bien de chez nous, le Papet vaudois. Pierina Blasotti, n’en oublie pas ses racines italiennes et aime regarder à la télévision sur la chaîne italienne « Paradiso del Signore », une série romantique dans les années 60, sur le monde de la mode.
Vers 18-19 ans, elle rencontre son mari, avec qui elle va se marier, avoir un fils, Sandro, qui va se marier à son tour avec Patrizia. Ils auront, à leur tour, deux filles, Chiara et Elisa, respectivement de 26 et 23 ans aujourd’hui. Nous avons demandé à son fils une anecdote concernant sa maman : à l’époque et toute sa vie, ma maman a beaucoup travaillé. Nous nous sommes surtout découverts au travail quand j’aidais mes parents à la station-service qu’ils ont tenu. Mais ce dont je me rappelle, c’est une fois où j’avais loupé, pour la seconde fois, un examen et je pleurais, état émotionnel rare chez moi c’était surtout de la frustration. Ma maman est venue et m’a consolé et réconforté. Cette maman, absente par de longues heures de travail, a été là à ce moment où j’en ai eu le plus besoin. Sa belle-fille nous confie à son tour : lorsque j’ai rencontré mon mari, j’ai été admirative de ma belle-maman, elle repassait ses chemises encore mieux que si elles sortaient du pressing. Après avoir tenu également un restaurant, Pierina Blasotti, nous dit ne pas aimer cuisiner, ce qu’elle aime c’est l’ordre, le rangement, que chaque chose soit à sa place et propre. Veuve, ayant perdu son mari trop tôt, il avait 55 ans, elle ne baisse pas les bras. Elle profite de passer du temps avec deux merveilleuses petites filles. Elle nous confie avoir un bec sucré, elle apprécie les kinders même si elle en donne la plupart aux infirmières et le petit beurre. Des petits plaisirs simples pour une grande dame, qui ne se plaint jamais malgré la dureté de la vie qu’elle a vécu.
Nous la laissons donc entourée de ses proches en ce jour si particulier.
Et encore bon anniversaire Pierina Blasotti, ce n’est pas les études qui font les grandes dames et vous en êtes la preuve.