Image d’antan

Gérard bourquenoud   | C’est dans la commune d’Aigle, située à 415 m d’altitude, à la croisée de la Grande Eau et du Rhône, que les automobilistes et touristes de passage dans cette région, découvrent cet ancien pressoir à raisin qui date de 1870 et qui, un siècle plus tard, a été offert par la cave Waldvogel à la commune en guise de décoration d’un espace vert à l’entrée de cette petite cité vaudoise. Il a été placé en bordure de la route de Lausanne, entre Yvorne et Aigle, face au vignoble de quinze hectares qui est exploité par une vingtaine de vignerons. Ces vignes sont, semble-t-il, riches en alcool et les vins très prisés par les consommateurs qui misent sur la qualité et la saveur. Ce pressoir qui a plus de 150 ans est équipé d’une longue poutre de bois destinée à  presser le raisin, afin d’obtenir son jus qui deviendra du bon vin. Ce que nous ignorons,  c’est le nombre de tours nécessaires pour que la cuvée de raisin soit totalement écrasée.  Ce travail de l’époque était effectué à la force des bras des vignerons et de leur personnel  durant une semaine, voire plus, selon la quantité de raisin. Une activité qui faisait transpirer tous ceux et celles qui, malgré tout, prenaient plaisir à vendanger et à faire fonctionner ce pressoir, autour duquel se déroulaient les réjouissances de fin des vendanges. Au fil des ans, à part la récolte du raisin qui, pour la majorité des vignerons, se fait encore manuellement, la structure du pressoir s’est modernisée à un tel point que son mouvement est devenu mécanique, pour ne pas dire électronique, ce qui simplifie le travail des vignerons qui ont de plus en plus de peine à recruter du personnel.