Nuances de Lavaux
Bonne nouvelle pour les viticulteurs. La décision du Conseil d’Etat d’assouplir le régime du plan d’affectation cantonal de Lavaux, il y a plus d’une semaine, est maintenant aux mains du Grand Conseil. Ces mesures d’assouplissement contribuent à redonner un peu de latitude à tous ceux qui cultivent ce vignoble classé au patrimoine mondial mais surtout, elles insufflent de la vie. Ces coteaux, qui croulaient sous les règlementations, se voyaient dans l’obligation de faire perdurer, année après année, la vie à l’identique. Ils voient de nouvelles possibilités s’offrir. Certes, elles ne sont pas nombreuses mais tout de même, il s’agit de la possibilité de diversifier la monoculture de la vigne, de faciliter le travail en permettant d’intervenir sur les épondes (murs perpendiculaires aux lignes de pente) et d’agrandir, jusqu’à 12m2, les capites et de modifier leur vocation première et exclusive d’y ranger du petit matériel. Ces changements potentiels inquiètent déjà les associations de protection de Lavaux, « Sauver Lavaux » ou «Lavaux Patrimoine mondial». Il faut préciser ici que le dossier doit encore recevoir l’aval du Grand Conseil, que toute modification au niveau du sol, des murs ou de l’affectation d’une capite doit faire l’objet d’un avis d’enquête avec les oppositions qui les accompagne inévitablement. On change, oui… mais tranquillement. Les garde-fous existent, on le voit, mais il faut bien sûr saluer cette ouverture et accompagner l’évolution d’une région qui est certes régulée à l’extrême mais où la nature et la vie ne peuvent être emmurés. Nous y reviendrons plus en détails la semaine prochaine.