Elle continue à s’investir dans les animations et elle s’est même remise au tricot

C’était un lundi 23 avril 1934, à Etaules, près de Dijon en Bourgogne, que Bernadette Haag a souri pour la première fois à ses parents qui étaient venus dans cette région pour travailler dans une ferme durant cette période entre deux guerres. Comme la famille venait de Heldswil près de Weinfelden en Thurgovie, la maison résonnait aussi bien au son du suisse-allemand que du français. Durant la guerre, Bernadette, ses frères et sa sœur avaient la grande chance de quitter leur ferme en zone occupée pour passer leurs vacances d’été en Suisse dans la famille en Thurgovie.

Après l’école primaire à Etaules, elle fait ses études secondaires à Dijon, puis, grâce à sa double nationalité Suisse – France, elle part à Genève rejoindre sa sœur ainée pour suivre une école d’infirmière. C’est durant cette période qu’elle va lier de profondes amitiés avec d’autres étudiantes, amitiés qui durent toujours.

C’est également à Genève qu’elle fait la connaissance de Théodore Cernigoi, qui deviendra son mari. Le couple s’installe à Pully où naissent leurs deux enfants Bertrand et Anne.

Très active, elle devient catéchèse pour l’église St-Maurice de Pully et s’implique totalement dans les animations paroissiales. Tout en cultivant un des jardins potagers de la commune, elle donne libre cours à sa créativité artistique héritée de sa maman pour les travaux manuels et la couture, la confection d’habits, la peinture sur bois, la broderie, la tapisserie, le tricot, le crochet, etc. Elle joue aussi sur un piano rapporté depuis la France.

En 1977, toute la famille part pour deux ans à Ouagadougou (anciennement la Haute Volta) car son mari y fut envoyé dans le cadre de l’OMS. De retour d’Afrique, pendant que son mari continue de voyager pour les Nations Unies, Bernadette achète un appartement à Paudex où elle s’installe avec ses deux enfants.

Elle travaille de nombreuses années à la maternité de Montchoisi avant d’être embauchée à la maternité du CHUV jusqu’à sa retraite. Elle a eu la chance d’assister à la naissance de ses deux petits-enfants Marion et Quentin, dont elle s’est beaucoup occupée.

Les voyages occupent une place importante dans sa vie en compagnie de sa sœur et des ses amies avec qui elle sillonne l’Asie, l’Afrique et l’Amérique. Sans oublier le chant, le piano, le scrabble, le rami, et autre jeux ludiques.

Sa participation aux Cartons du cœur, aux marchés de Noël, aux actions communales et de Pro Senectute démontre toute la bienveillance qui fut le fil rouge de sa vie.

Après 41 années passées à Paudex, elle a intégré, en septembre 2023, l’EMS La Colline à Chexbres où l’infatigable Bernadette continue à s’investir dans les animations et elle s’est même remise au tricot.

Le mercredi 24 avril, elle a vu arriver beaucoup d’amies, d’amis et connaissances qui étaient très heureux de la revoir et de pouvoir partager, avec elle, ce bel anniversaire.

Valéry Ponsar, le directeur de l’EMS, lui a adressé quelques mots de félicitations et la municipale Dominique Wyss Cossy lui a apporté les salutations de la commune de Chexbres, ainsi que quelques cadeaux dont le journal édité le jour de sa naissance le 23 avril 1934 par La Gazette de Lausanne.