Le temps des cerises
Un printemps à nul autre pareil, des activités comme s’il en pleuvait, et effectivement, il pleut. Seules quelques journées d’éclaircies ont invité certains événements à cette douce légèreté qui devrait caractériser ce « si joli mois de mai ».
Si le Championnat mondial des tracassets a tiré son épingle du jeu avec panache, le Tour de Romandie fut semi arrosé et Epesses en fête le fut de bonne manière et comme il se doit, avec un coup de blanc sec ou plus doux. Que dire du Sauvetage de Villette autrement que l’ouverture de la saison de rame a été l’occasion de garder le bateau bien au sec et de célébrer à l’abri du caquelon à fondue.
Il y a des années comme ça, où quand ça veut pas, ça veut pas. Pas de quoi sortir les climatosceptiques (il pleuvait, ce ne serait pas très gentil), ni crier au Grand Dérèglement, à peine un cheminement entre les gouttes vers les beaux jours qui se font décidément désirer cette année.
Si « Le temps des cerises » chanté par Juliette Greco renvoie à la nostalgie des premières amours perdues, il n’en est pas moins l’image de la révolution printanière. Dans l’Histoire, il est question du printemps de Prague de 1968, de celui de Lisbonne et de la révolution des œillets dont on fête les 50 ans, puis en 2010, des printemps arabes.
Un sens de la renaissance qui n’a pas échappé à notre présidente Viola Amherd dimanche dernier, lorsqu’elle a réaffirmé son soutien au Conseil de l’Europe, initialement créé pour redresser le continent des ravages de la seconde guerre mondiale : « Compte tenu de la montée des courants autoritaires, son action est aussi indispensable aujourd’hui, si ce n’est plus, que par le passé ».
Pavant ainsi la voie au potentiel futur secrétaire général de ce Conseil, l’ancien conseiller fédéral Alain Berset et, qui sait, au retour des bons offices suisses.