41 articles traités sur 56 pour le PAC Lavaux
Malgré la complexité du Plan d’affectation cantonal (PAC Lavaux), le travail fait en commission a permis de décanter le dossier lors de la première session de débats.

Après la question d’inscrire ou non des jardins sous la bannière ICOMOS (voir article du 7 mars), les députés vaudois s’attaquent à la publicité. Pour Marc Vuilleumier (Ensemble à gauche et POP), les réclames ne sont pas les bienvenues et ne doivent pas être autorisées ailleurs que sur des bâtiments ou dans des zones affectées publics. Du côté du PLR, les vignerons et les commerçants doivent pouvoir communiquer de manière modérée au sujet de la vie culturelle régionale : « Les procédés de réclame sont soumis à autorisation pour autant qu’ils respectent le droit fédéral et la loi cantonale correspondante » explique Grégory Bovay. Un amendement qui séduit les députés, puisqu’ils seront 127 à voter en sa faveur.
A Lavaux, on observe une volonté pour maintenir la culture de la vigne. Même si la question de pouvoir planter autre chose a régulièrement fait surface, le PAC n’y changera pas grand-chose : « La culture de la vigne doit généralement être maintenue, sauf impératifs d’exploitation et sous réserve des constructions, des éléments paysagers et naturels » informe un amendement de la commission.
La pesée d’intérêt ici, vise à un équilibre proche des revendications des viticulteurs, et nous le soutenons »
Claire Attinger Doepper, députée socialiste
La possibilité d’adapter les capites dans un but de promotion du vin a aussi souvent été discutée : « Il s’agit de faire déguster et de permettre la vente à l’emporter » annonce Florence Gross, députée PLR. Ces cabanes pourront également être agrandies jusqu’à
15 m2 sans passer par la case d’un permis de construire.
Les épondes, ces petits murs perpendiculaires aux courbes de niveau, pourront être plus facilement démolis afin de faciliter le passage de petits engins (comme des chenillettes) pour alléger le travail des vignerons : « Il s’agit aussi de ne pas prendre le risque que certaines parcelles tombent à l’abandon » informe la députée UDC Céline Baux. « Le canton se penchera sur chaque cas afin que la suppression de ces murs ne porte pas atteinte à l’uniformité du paysage ». Un compromis qui est soutenu par le Parti socialiste. Ce dernier rappelle qu’un texte de l’Office fédéral de la culture mentionne que des suppressions de murs sont possibles uniquement en cas d’impossibilité absolue d’exploiter : « La pesée d’intérêt ici, vise à un équilibre proche des revendications des viticulteurs, et nous le soutenons » commente Claire Attinger Doepper.