A la rencontre des gens d’ici
Stéphanie à Porsel
« A l’école, lorsque j’étais petite, j’adorais les travaux manuels. Je suis originaire de Leysin, mais j’ai grandi à Roche, dans le Chablais vaudois, dans une famille d’agriculteurs. J’étais entourée de vaches, puis de chevaux. Devenir sellière, ce fut pour moi une façon de concilier ma passion du monde équin, et mon goût pour le travail manuel ».
A 33 ans, Stéphanie Dufresne vit aujourd’hui dans une belle ferme, à Porsel, au bord de la route qui conduit à Oron. Elle y a installé son atelier et partage son temps entre une activité d’agente d’exploitation, à la commune de Siviriez, et sa profession de sellière. « Lorsqu’on parle du métier de sellier, on pense souvent aux chevaux. Mais en réalité, il y a trois filières de formation : sports équestres, automobile, pour l’installation des sièges, et maroquinerie. Moi, j’ai choisi la première, mais je touche à tout, non seulement au cuir, mais aussi, par exemple, au textile… », explique-t-elle.
Très habile de ses mains, cette jeune femme souriante propose toutes sortes de réparations et de créations issues de son imagination : harnais, guêtres, accessoires d’équitation, mais aussi sacs en cuirs, bourses, ceintures, etc. « Je ne fabrique plus de selles, mais j’en répare un grand nombre. J’ai même réparé des sièges de voitures », précise-t-elle.
Habile cavalière, Stéphanie était autrefois propriétaire d’une jument appelée Nina et d’un poney baptisé Poupette. Elle raconte : « Lorsqu’ils sont morts, j’ai renoncé à acquérir de nouvelles montures. S’occuper de chevaux prend énormément de temps, et je suis très occupée. Mais je reste très attachée au monde du cheval, même si pour le moment, je ne monte plus… ».
A défaut de s’occuper de ses propres chevaux, notre sellière prend grand soin de ceux des autres. A la porte de la grange qui abrite son atelier, derrière la ferme où elle habite, un panneau annonce « Coiffure », en grands caractères. Renseignements pris, après un bref moment de confusion, la coiffeuse n’est autre que Stéphanie. Cette touche à tout a aussi appris la coiffure équine et connaît tous les secrets de la beauté chevaline.
Stéphanie reconnaît que son métier n’est pas facile. Il demande un grand savoir-faire et exige l’utilisation d’outils et de force. « Mes mains ont dû s’y habituer, entre cornes aux doigts et crevasses. Mais j’adore mon travail. J’ai des clients qui viennent parfois de loin, de Genève, notamment. Et j’ai le sentiment d’être parfaitement à ma place… », conclut-t-elle.
Merci de votre accueil, Stéphanie. Et tous nos vœux pour la suite…
Contact : www.selleriestephanie.ch