A contre-courant
Quoi de plus habituel que d’avoir un journal local. Qu’y a-t-il de si surprenant dans un hebdomadaire local qui rapporte les faits et gestes des habitants, commerçants et autorités de la région. Si ce média s’intéresse aux préoccupations régionales avec plus de profondeur et dans une plus grande largeur que les grands titres de la presse, cela n’a rien d’étonnant. C’est même une qualité attendue par les lecteurs, « C’est un minimum ! » diraient certains dont je tairais le nom, par décence et parce que le respect me l’interdit.
Cette couverture habituelle est le fruit de passionnés qui se sont relayés à travers les âges, la pluie et parfois la neige, des correspondants de terrain, des chroniqueurs informés et des journalistes qui ne s’arrêtent pas à la première citation.
Vous ne les côtoyez pas tous, mais vous connaissez certainement celle ou celui qui s’occupe de votre coin de terre. Vous l’avez croisé puis lu, critiqué ou encensé par la suite, « Ainsi va la vie » dirait une autre source dont je tairais encore une fois le nom.
Couverture habituelle et attendue. Ces qualités ne font plus la normalité des médias actuellement, au contraire.
Eh bien, soyons contraire et faisons mentir cette évidence.
Dans cette vallée de larmes, Le Courrier accueille une nouvelle plume que certains d’entre vous connaissent déjà. Élise Dottrens, journaliste localière et ancienne présentatrice d’ « Info Vaud » (La Télé) vient renforcer le pool info de votre hebdomadaire dès cette semaine. Ne me demandez pas si son cœur vibre pour la région, vous le savez déjà.
A l’heure des charrettes qui vident les rédactions, nous avons pris le pari de la consolidation. La couverture du district n’a pas de prix. Si Le Courrier veut rester d’intérêt public et apprécié comme il l’est, le comptable peut tousser – comme tout comptable qui se respecte dans cette situation, le sourire de cette nouvelle ligne de compte passera crème, j’en fait le pari.