A la rencontre des gens d’ici :
Daniel à Oron-la-Ville

« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la science-fiction. Enfant déjà, je dévorais des romans. A 18 ans, j’ai même écrit un scénario. Je l’ai laissé dormir pendant quelques décennies et puis je l’ai repris, il y a quelques années, pour le compléter et le retoucher. Et c’est ainsi que je viens de publier « Sentinelles », ma première bande dessinée. Il s’agit d’un roman graphique, qui décrit un monde où l’homme doit se battre pour ne pas être anéanti ».
Suisse d’origine italienne, Daniel Galasso est né en 1966 à Genève. Graphiste de formation, et enseignant en arts décoratifs à ses heures, il a décidé, il y a quelques années, de se consacrer à des activités artistiques plus personnelles, le dessin et la peinture notamment. Lui est son épouse Noëlle ont quitté la cité de Calvin, il y a deux ans, pour s’installer dans une belle et ancienne demeure, à Oron-la-Ville. « Cette maison a été acquise par mes beaux-parents. Au début du siècle dernier, elle était le siège d’une banque », explique Daniel, un sourire amusé aux lèvres. De la fenêtre de son atelier, il montre la belle vue apaisante sur la campagne environnante.
Parlez-nous de votre première BD ! « L’histoire se déroule dans un proche avenir. Les deux tiers de l’humanité ont été éradiquées par des insectes issus d’une expérience militaire. Ils sont devenus l’espèce dominante de la planète et sont capables de tuer les humains en les piquant. Mais certains individus sont immunisés et combattent ces insectes pour survivre. Ce sont les « Sentinelles ». Le personnage principal de mon récit est l’un de ces survivants qui tente de sauver ce qui reste de l’humanité ».
Selon son auteur, cette histoire pessimiste exprime à la fois un émerveillement pour une nature résiliente et une forme de désenchantement vis-à-vis d’une humanité avide de richesses qui détruit méthodiquement son environnement. Sans hésitation, ni regrets, Daniel affirme s’épanouir dans cette nouvelle vie. Cependant, il n’a pas totalement abandonné son métier : « Je travaille encore épisodiquement comme graphiste indépendant. J’ai quelques mandats du côté de Genève », explique-t-il, laissant clairement entendre que pour lui et son épouse, versée dans la spiritualité, le bonheur d’exister l’emporte désormais sur la quête de biens matériels.
Une seconde BD en perspective ? « Pas pour l’immédiat ! ça se fera sans doute, car j’y songe. Mais rien ne presse » !
Sentinelles. 184 pages. Editions Hélice Hélas (Vevey)
Informations : www.danielgalasso.com et www.kintsugido.ch