A la rencontre des gens d’ici :
Christine à Savigny
Georges Pop | « J’ai toujours baigné dans la brocante. Quand j’étais enfant, mon papa était boulanger, ici à Savigny. Il était très bricoleur et il adorait les vieux objets qu’il restaurait. Il m’a appris à respecter les vieilles choses qui sont les témoins de notre passé ».
Jeune et souriante septuagénaire, Christine Schumacher ne manque pas d’énergie. Ces jours-ci, elle met une touche finale à la boutique d’antiquités-brocante qu’elle s’apprête à ouvrir dans un bel espace lumineux, situé dans le centre du village qui l’a vue grandir.
« C’est la concrétisation d’un vieux rêve. Il y a longtemps que j’y pensais », explique-t-elle. Directrice d’un EMS psychogériatrique pendant plus de 40 ans, Christine ne cache pas le plaisir que lui procure sa nouvelle activité : « J’ai commencé par collectionner des vieux paniers. Et puis je me suis diversifiée dans la recherche d’autres objets anciens. J’adore chiner. Mon ami est aussi dans le métier. Il me confie passablement de belles choses. Aujourd’hui, j’ai réuni beaucoup d’anciens meubles d’artisans qui ont été retapés. Le magasin n’est pas encore ouvert, mais passablement de gens s’arrêtent déjà devant ma vitrine pour guigner à l’intérieur », explique-t-elle.
Située à la route du Collège, à quelques pas de la boulangerie du village, la petite boutique regorge déjà de nombreux trésors disposés avec délicatesse. Le regard s’arrête sur de jolis tableaux champêtres qui ornent les murs, une belle pendule neuchâteloise, la statuette d’un cheval blanc hennissant, une vieille balance, de fines porcelaines et d’autres bibelots anciens posés sur les meubles en bois cirés. Quel est l’objet dont vous êtes la plus fière ? Christine hésite puis se tourne vers une grosse bassine, posée à même le sol : « Peut-être cette vieille baignoire en cuivre. Je ne sais pas exactement de quand elle date. Mais elle est très ancienne… »
Comment s’appellera votre boutique ? « La Grange !… L’endroit est déjà connu sous ce nom. Je l’ai donc conservé ». Elle ajoute : « Vous savez, je n’ai pas l’intention de faire fortune avec ça. Je le fais surtout pour le plaisir, celui des rencontres, par exemple. Je me réjouis beaucoup de retrouver ici les gens du village et ceux de passage pour leur faire découvrir tous ces objets anciens. »
Si tout va bien, la Grange ouvrira ses portes à la mi-août. Les clients et les visiteurs y sont attendus les vendredis après-midi et les samedis.