Enfant de Bourg-en-Lavaux, Izia Jeen a deux amours : la chanson et la nature. A 24 ans, elle qui connaît la scène depuis son enfance, vient de franchir une nouvelle étape dans sa carrière de chanteuse, en dévoilant son premier EP intitulé « La Légende du Colibri ». Elle qualifie cet opus de cinq titres, de « voyage riche en émotions », mêlant des sonorités pop, rock et funk. Elle y exprime, avec force et talent, sa double passion pour la musique et la sauvegarde de notre environnement.

« Mes parents se sont installés sur les pentes qui mènent au mont de Gourze, une année avant ma naissance. C’est la que j’ai grandi. La musique a toujours fait partie de mon univers : Delphine, ma maman, chantait chez Barnabé et Christian, mon papa, était fan de percussions. J’ai très vite pris des cours de chant », nous a-t-elle confié, ajoutant : « Ils adoraient les chansons d’Higelin. Ils m’ont donné le prénom de sa fille qui est, elle aussi chanteuse. Quant à mon nom d’artiste, « Jeen », c’est un clin d’œil au titre de la chanson de Michael Jackson, Billy Jean, que j’ai légèrement retouché. »

Le titre de son premier EP n’est pas fortuit. Il témoigne lui aussi de de son engagement artistique et politique. A l’origine, « La légende du colibri » est une fable amazonienne. Un jour, dit ce récit, il y eut un immense incendie de forêt. Les animaux terrifiés s’enfuirent pour chercher un abri, loin des flammes qui dévoraient tout sur leur passage. Seul un petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Devant cette agitation dérisoire, un tatou, ou peut-être un singe, interpela le petit oiseau : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces petites gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Le colibri lui répondit : « Je le sais bien, mais je fais ma part… »

Comme le petit colibri, Izia entend elle-aussi faire sa part, non seulement en chansons, mais aussi en citoyenne engagée. En 2021, sous son identité civile, Izia Indermühle a été élue au Conseil communal de Bourg-en-Lavaux, pour porter les couleurs et les convictions du parti les Vert.e.s de Lavaux. « Je fais partie de la commission Association scolaire Centre Lavaux », précise-t-elle. Dans son dossier de presse, elle souligne : « Même si les nouvelles du monde sont angoissantes, je garde une lueur d’espoir, comme un petit soleil dans ma poitrine, et c’est ce qui fait que je me lève chaque matin. »

La jeune chanteuse compte beaucoup sur le succès de son premier EP, enregistré à Fribourg pour les chansons en français, puis à Londres, pour celles en anglais, pour asseoir fermement sa carrière. « Chanter, c’est mon vrai métier », nous précise celle qui donne encore, avec plaisir, des cours des musique, pour faire bouillir la marmite et financer ses projets.

Avec ses musiciens, Izia Jeen sera sur la scène de la Maison du Quartier du Désert, à Lausanne, le 2 mars prochain, puis sur celle de la salle de concert La Mazane, à Paris. En juillet, nouveau concert, à Saas-Fee, en Valais, puis d’autres suivront… Derrière son visage angélique et sa bonne humeur communicative, cette amoureuse d’équitation (elle possède deux chevaux) dissimule une rare détermination. Il est peu probable qu’elle ne parvienne pas à ses fins…

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