Bleu ou rose ?
Les élections, c’est ce dimanche. Si vous n’avez pas fait le choix de voter par correspondance, il vous reste à vous rendre à votre bureau communal, et vivre en vrai l’acte citoyen. C’est encore le cas pour beaucoup, peut-être par plaisir de partager un moment de démocratie directe, la politique c’est finalement ça : des rencontres.
Depuis deux semaines, deux camps s’affrontent. C’est une bataille rangée entre la vie sociale et l’économie. Certes, il y a des ententes, un peu plus de social et d’environnement dans la droite et un peu d’économie dans la gauche, mais les posters affichent clairement les positions. Les tranchées ont été creusées et il s’agit bien d’un duel bloc contre bloc qui s’annonce sans nuances.
Il est possible que l’humanité soit en complète régression, à voir le copié-collé entre 1933 et aujourd’hui, avec les manœuvres guerrières et diplomatiques aux portes de l’Europe. Il est aussi possible que l’agressivité naturelle ait augmenté après plus de deux ans de pandémie. Les réseaux sociaux s’en font l’écho et, malgré la jeunesse des technologies sociales, nous constatons l’énergie déversée pour faire des phrases courtes et lapidaires.
Noir ou blanc, avec ou contre, il n’y a pas de nuances de gris ici.
Or, cette élection n’est ni bleue, ni rose. Par chance, il ne s’agit pas d’une votation mais d’une élection. Il n’y a pas d’objets, que des sujets. Des sujets de sa majesté, La Démocratie… Des personnalités qui se doivent d’être au service de la population, ne l’oublions pas. Choisissons ceux qui nous ressemblent, qu’importe la couleur. Cette façon de faire, bien de chez nous, s’appelle panacher.
A l’époque, Marie-Thérèse Porchet avait une formule pleine de panache « Pour gagner il faut cocher, alors cochons ! » Mais il ne s’agit pas d’un jeu… alors panachons !