Votations du 18 juin – Nouvelle vague dans les urnes
Si le certificat covid et les masques appartiennent dorénavant au passé, le peuple suisse est invité à se prononcer pour une prolongation jusqu’au 30 juin 2024 de la loi COVID-19. Le comité référendaire estime que cette action ne sert à rien et qu’il est temps d’abolir la politique sanitaire appliquée par le Conseil fédéral.
A l’exception du Liechtenstein, le peuple suisse a été le seul à pouvoir s’exprimer sur les méthodes pratiquées par son gouvernement pour lutter contre la pandémie. Le premier texte du genre avait été accepté par 60.2 % en juin 2021. Quelques mois plus tard (28 novembre 2021), le oui s’affirme avec 62 %. Il s’agissait alors d’étendre les aides financières, d’encourager le dépistage et d’augmenter le traçage des contacts. C’est après ce passage aux urnes que le certificat Covid a fait son apparition.
Quelles mesures sont concernées ?
Prolonger les mesures en vigueur jusqu’au 30 juin 2024 permettrait aux autorités de continuer à importer et utiliser des médicaments contre des formes graves de COVID-19, même lorsque leur mise sur le marché n’est pas encore autorisée en Suisse. La Confédération serait autorisée à établir des certificats COVID, notamment s’ils devaient de nouveau être nécessaires pour les voyages à l’étranger. L’application de traçage SwissCovid est également concernée, tout comme la réglementation afin de protéger les personnes vulnérables. Aujourd’hui, ce type de dispositions sont tombées à échéance puisqu’elles n’ont pas été prolongées.
Associations citoyennes
Le 30 mars dernier, la chancellerie fédérale juge que 56’184 signatures (sur les 59’211) venant des référendaires sont valables. Derrière cette action, on retrouve principalement une association citoyenne. Mass-Voll, ou Les Amis de la Constitution n’en est pas à son coup d’essai en matière d’opposition. Car elles s’étaient déjà illustrées contre la mise en place du certificat Covid durant la pandémie.
Le comité référendaire juge que la prolongation jusqu’en juin 2024 ne sert à rien, d’autant plus que la pandémie est terminée. Il estime que de réintroduire à tout moment ces mesures sanitaires est discriminatoire et que de voter « non » permettrait un retour à la normalité. En cas de refus de ce texte, la base légale en vigueur sera abrogée à la mi-décembre 2023.