Vendredi 13 : le chiffre du bonheur ou du malheur !
Gérard Bourquenoud | Depuis des siècles, la superstition nous fait croire à des prédictions qui, parfois, nous font rire ou pleurer. Le phénomène ne dépend pas de la personnalité, même si certaines personnes s’acharnent à lire chaque jour leur horoscope semble-t-il élaboré par l’astrologie. Nous devons reconnaître que des événements pourraient avoir tendance à créer du pessimisme ou de l’angoisse, mais en général ce n’est que passager. Un vendredi 13 est soi-disant un signe de malheur pour certaines personnes du fait qu’un sentiment de superstition a été perçu dans leur imagination qui leur interdit de passer sous une échelle, de renoncer à conduire sa voiture, sa moto ou sa bicyclette ce jour-là de peur d’être victime d’un accident. Mon grand-père n’aimait pas entendre le coucou un vendredi 13, car selon une vieille légende, lorsque son chant est strident tôt le matin, il prédit un danger pour l’homme. Et dans la journée, un paysan a été foudroyé avec sa faux sur l’épaule. Durant plusieurs siècles, les sorcières agissaient très fréquemment un vendredi 13 pour ne pas être responsable d’un drame familial, d’un incendie ou d’un accident. La faute était attribuée au vendredi 13. Bon nombre d’entre elles ont été brulées le jour en question pour mettre fin à certaines superstitions et craintes de la population. Du XVe au XVIIe siècle, la Suisse a exécuté des milliers de sorciers et sorcières, dont une majorité de femmes et même des prêtres. Mon père a connu une paysanne qui voyait au quotidien des signes bizarres et néfastes tout autour d’elle. Toute sa vie, elle ne voulait en aucun cas 13 personnes à table ce vendredi. Elle était follement superstitieuse et dictait fréquemment des présages qui perturbaient les gens. Son comportement intriguait même ses proches et voisins. Tout le monde au village s’en méfiait. Le vendredi 13 est aussi un chiffre porte-bonheur non seulement à des couples, mais à des personnes passionnées par le jeu à l’argent à qui la chance sourit ce jour-là. Rassurez-vous, la superstition n’est pas de la sorcellerie, même si à une certaine époque, elle était intégrée à la vie des sorciers et sorcières. Selon des scientifiques, elle n’est qu’une crainte mal réglée de la Divinité ou au fait de croire à des causes surnaturelles.