Une rentrée respirable
La trêve de deux semaines pour le journal ne semble pas être l’unique raison d’un certain retour en forme, les batteries rechargées.
Au moins deux événements majeurs ont fortement contribués à un retour serein. Le premier a coïncidé avec ces deux semaines et monopolisé les médias du monde entier, à savoir les Jeux olympiques de Paris. Pendant cette parenthèse sportive, plus aucune autre information n’est parvenue à se hisser en sujet de première.
A peine avons-nous entendu que le rasage de Gaza continuait avec les mêmes arguments de part et d’autre, une constance sans vergogne dans l’obscénité et la mauvaise foi accompagné du même manque de réactions internationales; pas plus de changements sur le front ukrainien si ce n’est la course d’école entreprise par Kiev dans la région de Koursk… qui en soi, pourrait être à considérer comme une nouvelle plutôt positive.
Le second événement qui a allégé la lourdeur de l’actualité est le retrait de la candidature de Joe Biden aux élections américaines au profit de sa vice-présidente Kamala Harris. Le trublion Trump qui était parvenu à éviter la justice grâce à sa horde d’avocats pointus et temporisateurs, n’évitera pourtant pas d’être soumis à la question par la procureure qui est maintenant candidate. On est en droit de se réjouir des débats. Il y a donc une justice qui m’arrache un sourire narquois. Là aussi, la disparition de l’anxiogène en chef de la sphère médiatique contribue à ma sérénité en cette rentrée.
Conscient que ce n’est qu’une trêve – les vacances sont par définition toujours trop courtes – il s’agit tout de même d’une respiration offerte par le sport de haut niveau, la création artistique indéniable du metteur en scène Thomas Jolly et les émotions procurées par les sportifs et la découverte de nouveaux sports.
Respiration salutaire et nécessaire tant l’étouffement guettait. Il est maintenant permis à nouveau de rêver qui, à une 6e république qui, à un retour de valeurs décentes en politique ou, plus simplement, de se souvenir de ces deux semaines bénies.