Trait d’union bucolique valdo-fribourgeois
Gil. Colliard | En cette fraîche matinée du 11 janvier, dame Nature avait revêtu sa robe de dentelles blanches et son chapeau bleu azur pour accueillir une importante délégation aux abords de la nouvelle passerelle du Flon, au coeur du «chemin des chômeurs» qui se faufile joliment dans la forêt entre Oron-la-Ville et Oron-le-Châtel.
Attendu par de nombreux citoyens, le sentier remontant le Flon jusqu’au château est rétabli.
Les députés-syndics, Philippe Modoux d’Oron et Daniel Ruch de Corcelles-le-Jorat, également vice-président du Groupement forestier Broye-Jorat; Claude Gremaud, syndic de Chapelle et ses collègues municipaux Thierry Flückiger et Eric Monney; les municipaux d’Oron: Olivier Sonnay, Danielle Richard, Daniel Sonnay, Frédéric Isoz et Thierry Ménétrey; le chef de la PC d’Oron, Patrick Favre, les gardes forestiers de Broye-Jorat: Eric Sonnay, Marc Rod, Didier Pichard et Charles Deschenaux du triage de Glâne Sud, l’inspecteur forestier, Reynald Keller et les représentants de l’entreprise réalisatrice de l’ouvrage: Christian Aeschlimann et Thierry Muser se sont retrouvés sur la rive fribourgeoise du Flon pour participer au bouquet en l’honneur de la nouvelle passerelle. Daniel Sonnay, président du Groupement forestier Broye-Jorat qui a géré les travaux, financé à hauteur de quelques Fr. 30’000.- par la commune d’Oron, rappela que le remplacement de l’ancienne passerelle était vivement souhaité par la population de la région, appréciant ce parcours forestier idyllique.
20 ans séparent l’ouverture officielle du cheminement et le bouquet de la nouvelle passerelle.
Lancée en 1995, l’idée de créer un sentier et une passerelle permettant aux randonneurs de remonter la vallée du Flon entre Oron-la-Ville et Oron-le-Châtel ou Chapelle, a vu sa réalisation, sous l’égide de l’ARO, inaugurée le 27 avril 1997. Courant 1996, l’équipe des chômeurs du programme d’occupation, menée par Thierry de Quittner a créé de toute part le sentier pédestre de 1575m avec différents aménagements de dé-tente et une passerelle de 14 m, dans la forêt de 15 ha, située sur les communes d’Oron et Chapelle. A l’époque, plusieurs sponsors avaient mis la main à la poche pour financer les Fr. 15’552.95 nécessaires à l’entier de l’ouvrage: les trois communes concernées, la Loterie romande, l’Association vaudoise du tourisme pédestre, des entreprises et enseignes régionales, et pour l’anecdote, le magasin de chaussures Daniel Roux, qui offrit les clous des socques pour rendre les marches en bois moins glissantes. Il y a quelques années, rongée par l’humidité et les ans, la passerelle était devenue impraticable, coupant ainsi le parcours.
Un effort important destiné aux adeptes de la marche et aux sportifs.
C’est à Eric Sonnay, organisateur des travaux de 1996 et 2016, que revint l’honneur de couper le ruban rouge et jaune de la passerelle, dont la construction a nécessité une dizaine de jours. Les troncs de la base amenés par hélicoptère le 10 octobre dernier (notre édition du 20 octobre), supportant l’élégante passerelle, sont solidement amarrés et renforcés pour voir passer les marcheurs, d’une rive à l’autre, pendant plus d’un quart de siècle. Claude Gremaud se réjouit de cet ouvrage et voit, à l’évidence, une collaboration des PC Vaud et Fribourg pour les prochains travaux d’entretien et de sécurisation du sentier. Philippe Modoux affiche également sa satisfaction d’avoir réhabilité cette jolie liaison entre le bourg et le château, par des travaux faits professionnellement, sans abîmer la nature. Il souligne qu’Oron entretient 40 km de sentiers pédestres ainsi que la piste Vita du bois du Chanay et que depuis 2012, plusieurs aménagements tels la création de la piste mixte piétons/cyclistes entre Oron-la-Ville et Palézieux, la réfection de la passerelle de la Battue, donnent la possibilité de rallier, par des itinéraires piétonniers, les quatre gares communales. A cet effet, Danielle Richard révèle la préparation d’une carte comportant un tracé pédestre tout autour de la commune.
Après ces moments sylvestres d’évocation du passé, du présent et du futur, la délégation fut invitée à se réchauffer autour d’un apéritif au carnotzet d’Oron-le-Châtel avant de déguster un succulent repas au restaurant de la Chavanne.