Sous le Charm
J’entends ce lundi matin que la réunion des grands de ce monde, la COP27 de Charm el-Cheikh a accouché de certaines mesures au premier jour déjà. Ils ont décidé de débloquer plusieurs milliards pour protéger les pays à risques de futures catastrophes climatiques. Pas de doute, d’ici à jeudi de nombreux autres engagements d’importance seront pris. Ça ne mange pas de pain, et ça n’a d’engagement que le nom, nous sommes tout de même à la 27e édition.
Notons que la COP21 en 2015 à Paris avait validé à l’unanimité des pays participants un accord sur le climat fixant comme objectif la limitation du réchauffement mondial entre 1,5°C et 2°C d’ici à… 2100. Cette conférence s’était achevée dans une liesse optimiste. Or, il semblerait que nous ayons déjà atteint, voire dépassé cette limite dans certains pays, mais ces derniers devaient avoir raté ce rendez-vous parisien…
Sept ans plus tard, la Conférence se réunit dans le désert. Sans doute pour se rendre compte qu’il y fait largement aussi chaud que partout ailleurs l’été dernier. L’être humain s’adapte dit-on…
Ces premières mesures se dirigent donc vers le financement de futures victimes du réchauffement global. Il ne s’agit donc pas de tirer les oreilles aux grands pollueurs, pas même de les responsabiliser.
La Conférence se contente de budgéter les conséquences potentielles en regardant d’un œil accusateur les grands groupes. Pointer du doigt est mal poli, comme chacun sait. Il serait tout de même malvenu d’intimer aux champions de Forbes de délier bourse ou d’agir, alors qu’il y a tant d’opportunités spéciales qui nécessitent une gestion financière. De plus, notre société, son confort et ses dividendes ne reposent-elles pas sur l’économie globale ? Vous n’y pensez pas ma bonne dame !?
La bonne conscience économique et politique des Nations est à ce prix. Les dommages collatéraux, quant à eux, ne sont qu’une partie du « Risk Management », ils ne sont qu’une variable de calcul. Nous tomberons sous le charme plus tard… comme le Dormeur du val.