Pascal Broulis aux Etats

L’élection de Pascal Broulis aux Etats permet à Daniel Ruch, populaire syndic de Corcelles-le-Jorat et entrepreneur forestier, de conserver son siège au Conseil national.

Tous les chiffres dans le district de Lavaux-Oron
Communes	Candidats	Participation
Pascal Broulis	Raphaël Mahaim	%
Belmont/Lsne	595	365	42,73
Bourg-en-Lx	876	746	47,14
Chexbres	309	255	40,20
Forel (Lavaux)	373	225	46,19
Jorat-Mézières	455	310	38,04
Lutry	1630	1084	42,79
Maracon	95	89	48,68
Montpreveyres	75	88	36,21
Oron	780	587	37,31
Paudex	215	133	41,24
Puidoux	372	259	38,97
Pully	2415	1954	41,36
Rivaz	73	60	54,98
Saint-Saphorin	47	52	39,38
Savigny	536	396	43,83
Servion	309	240	40,48

Conseil des Etats
PLR	Pascal Broulis	89’058	53.60 %
Les Verts	Raphaël Mahaim	74’648	44.92 %

Détails du scrutin

Electeurs inscrits 450’665

Bulletins rentrés 166’899

Bulletins blancs 1’882

Bulletins nuls 731

Bulletins valables 166’168

Le commentaire

Et le gagnant est : Pascal Broulis

Au soir du premier tour, le président de l’Union syndicale suisse, Pierre-Yves Maillard, était élu avec un score canon de plus de 100’000 voix (52,3 %) laissant derrière lui son ancien collègue du Conseil d’Etat, Pascal Broulis, à plus de 16’000 voix d’écart (43,72 %). L’UDC Michaël Buffat, troisième, loin derrière avec 52’518 suffrages (26,96 %) s’étant retiré de la course, un match Broulis – Mahaim se profilait. Le Vert, Raphaël Mahaim n’était que quatrième avec 48’087 voix (24,68 %). Avec un retard de 37’000 voix sur l’ancien ministre des finances, un deuxième tour se justifiait-il ?

Pour rappel, il y a quatre ans, le PLR Olivier Français accusait un retard de 19’000 suffrages sur la socialiste Ada Marra mais avait réussi une remontée spectaculaire pour conserver son siège. Certes 19’000 voix d’écart, ce n’est pas 37’000 ! Un défi immense ! Mais lors d’un deuxième tour, dans un scrutin majoritaire à un siège, les cartes sont rebrassées. Ce sont les reports de voix des candidats retirés de la course et la mobilisation de l’électorat qui font la différence. Il était donc parfaitement justifié d’organiser un second tour. Cela donne une totale légitimité à celui qui sera élu.

Dans la balance de la gauche, le réservoir des voix semblait plus important qu’à droite. Sur quel candidat allaient se reporter les voix des Pirates, des Libres, des Evangélistes, du Centre et enfin des Vert’libéraux. Pas de consigne de vote chez ces derniers, or 28 % des électeurs qui avaient inscrit le nom de la Vert’lib Céline Weber au premier tour, ont coché PYM, et 26 % Broulis. Autant dire que le vote des Vert’Lib pouvait aller autant vers le candidat de gauche que celui de droite. Donc de l’incertitude qui justifiait pleinement ce deuxième tour.

Au final, Pascal Broulis l’emporte avec 89’058 voix sur Raphaël Mahaim, 74’648 voix, soit une différence de 14’410 suffrages. Le score est sans appel. Le peuple a privilégié un homme de la droite modérée, expérimenté, avec ses vingt ans de gouvernement vaudois au compteur et sa réputation de trouver des solutions consensuelles aux problèmes de la population. La présidente du Conseil d’Etat, Christelle Luisier (PLR), n’a pas caché sa satisfaction de voir un fédéraliste convaincu siéger à Berne pour la défense du canton et pour les liens à entretenir avec les représentants de la chambre haute. Force est aussi de constater que les 27’500 électeurs qui avaient plébiscité le duo Maillar – Broulis au premier tour, se voient complètement satisfaits par le choix des Vaudois ce dimanche 12 novembre.

Raphaël Mahaim n’a pas su rassembler largement non seulement à gauche mais aussi au centre, desservi par des propos très tranchés sur le fonctionnement du Conseil des Etats (source de tous les blocages) et par sa proximité avec les milieux de la désobéissance civile.