Hockey sur glace – LHC a trouvé son nouveau marsupilami !
Réussir deux blanchissages (terme technique sans encaisser le moindre but), une victoire et une défaite lors de ses quatre premiers matches de hockey sur glace en 7 jours pour un gardien suisse de 20 ans, je ne connais pas un club de « National League » qui ne le signerait pas !
Converser avec Kevin Pasche, prouve déjà qu’il est très professionnel. Jamais, il ne dénigre et voit toujours le bon côté. Le marsupulami était le nom trouvé par un fan du club au gardien Beat Kindler qui a sauvé bon nombre de matches pour Lausanne Hockey Club.
Mais revenons aux racines de ce phénomène du hockey joratois. Né à Lausanne, il a fait une partie de sa scolarité à Forel-Lavaux. Ensuite, la 11e année, entre 14 et 15 ans, lorsque ses parents ont habité Mézières, au collège du Raffort. Il est détenteur d’un CFC en gestion de commerce.
Les plus grands joueurs du monde
Une partie de sa formation vient du Lausanne Hockey Club Academy où il retrouve actuellement un milieu qui lui est familier. Il connaît très bien l’entraîneur des gardiens Cristobal Huet. Sélectionné dans toutes les équipes suisses de son âge, les 16 ans, puis les 18 et les 20 ans, pendant deux ans, durant ces championnats du monde nous dit-il, il y a fait des expériences inoubliables, rencontrés les plus grands joueurs du monde en devenir. Il ne regrette pas du tout son passage de deux ans dans la meilleure ligue de hockey junior des USA, la USHL (United States Hockey League), située dans le Midwest. L’accueil était fantastique. Les Américains étaient fiers d’accueillir des étrangers. Cette ligue est séparée en deux : Nord et Sud, comprenant 17 clubs. Kevin a évolué dans la Conférence sud avec les Omaha Lancer.
Il a été titulaire de plus de 40 matches par saison sans compter les play-offs. Ses adversaires avaient des noms d’équipes qui font rêver. Nous ne résisterons pas au plaisir de vous en mentionner quelques-uns : Les Buccaneers de Des Moines, les Forces de Fargo dans le Dakota du sud, les Stars de Lincoln dans le Nebraska, Les Musketeers de Sioux City dans l’Iowa, les Stampide de Sioux Falls dans le Dakota, les Black Hawks de Waterloo dans l’Iowa etc.
La différence constatée avec le jeu américain, d’après Kevin, consiste en une plus grande surface de jeu en Europe. Les tirs sont nettement plus puissants en Suisse, le jeu est plus technique et rapide. Kevin Pasche et son équipe se déplaçaient toujours en car. Les plus longs trajets prenaient six heures, sans que cela ne le dérange. C’est un peu comme si on va à Davos ! Il logeait chez une famille d’accueil à Council Bluff dans l’Iowa dont il garde un excellent souvenir.
Retour à Martigny
Nul doute que son séjour aux Etats-Unis lui a forgé l’esprit de gagneur. Mais même s’il vient de faire des étincelles avec la première équipe du LHC, il ne prend pas la grosse tête pour autant. Il sait que son avenir est devant lui. Ses collègues cerbères, Connor Hugues et Ivars Punnenovs (les deux gardiens officiels, en attendant que Connors se remette de blessure après la pose de l’équipe nationale) ne le considèrent pas comme concurrent. Au contraire, ils le gratifient de précieux conseils aux entraînements, eux qui ont des contrats ne pouvant les déranger pour l’instant.
Il sait qu’après son remplacement (sa pige), il retournera à Martigny, club partenaire du LHC. A Lausanne, il est sous contrat jusqu’en 2026, loge chez ses parents à Mézières (son père est un des responsables de la base aéronautique militaire de Payerne). A Martigny, avec un autre joueur, ils ont leur appartement.
Kevin est un gardien particulièrement actif dans le jeu, droitier ce qui est relativement rare pour un gardien. Il essaye de toujours savoir où est le puck et participe à aider avec sa crosse. Il s’investit en gênant au maximum les opposants et essaye, autant que possible, de ne pas être dérangé, de faire de la place devant lui. Calme, il inspire une grande sérénité à ses coéquipiers en donnant l’impression que rien ne peut lui arriver.