Débordements…
Ce n’est plus un secret pour personne, il n’y a plus de saisons ma bonne dame !
Après un été qui a joué les prolongations, la pluie et la neige s’invitent en abondance. La saison de ski aurait dû commencer, mais l’imprévisible météo a contrecarré les efforts de Zermatt en provoquant l’annulation des deux premières courses au calendrier de la Coupe du monde. Malgré des moyens financiers et mécaniques conséquents, les rêves de publicité de la station ont été tout simplement balayés d’un coup de vent. Nous sommes bien peu de chose…
Le goût du risque de l’Homo financiarus pousse toujours plus loin son arrogance ; une Coupe du monde de football dans un désert, la suivante étalée sur l’ensemble du globe… bientôt la Patrouille des glaciers en Belgique et un Open de golf sur la lune. Devant l’obstination absurde et décomplexée des organisateurs, on se prend à sourire quand la nature ne joue pas ce jeu.
Mais le climat ne plaisante pas hélas.
Dans le canton, la décision de prendre les devants sur d’éventuelles catastrophes naturelles a été mise en œuvre. Celle d’analyser et de prendre les mesures nécessaires liées à de fortes pluies est particulièrement actuelle. La mise à jour de la carte des dangers naturels par la Direction générale de l’environnement implique des travaux conséquents sur plusieurs cours d’eau. En ce qui concerne La Lutrive, la question n’est prise à la légère ni par les autorités ni par les habitants (lire notre enquête).
Les décisions cantonales impactent les communes et provoquent de vifs débats. Dotés d’un fort soutien financier cantonal, ces travaux de prévention suscitent tout de même l’ire de la population qui souhaiterait ne voir rien changer.
Se souvienne qui veut des éboulements provoqués par les fortes précipitations de juillet à Brienz (GR). La population fut évacuée et le village, épargné de justesse par la montagne, fut réintégré par ses habitants… un mois et demi plus tard.
Lavaux n’a jamais été à l’abri, c’est ce qui fait son charme et son Histoire. Mais devant une nature de plus en plus brutale et soudaine, des choix doivent être faits… Cela ne vaut-il pas un bout de jardin ?