Réflexion(s)… fun
Des vainqueurs olympiques entre treize - quatorze ans, voire à peine plus !
Pierre Scheidegger, Panathlon Club de Lausanne | Il n’y a pas si longtemps, en lisant la biographie d’un grand couturier, on pouvait retenir un passage qui aurait pu nous laisser quelque peu songeur. Cependant, après réflexion, on pouvait se laisser plonger dans une superbe réalité fluctuante… des modes.
En effet, selon cet artiste que fut ce grand couturier, laissait entendre qu’il n’y avait plus besoin de mode pour créer de la grande couture, mais que la mode était de se faire… tout simplement plaisir. Intéressant, en le reportant sur cette volonté toute juvénile des sports… dit fun !
Pensant être quelque peu visionnaire, il est à reconnaître qu’il y a quelques années lors de l’avènement des sports fun, beaucoup de « grands » spécialistes touchant tant au sport qu’à l’éducation de la jeunesse dessinaient des plans sur la comète, en pensant que ces derniers n’étaient qu’une mode… passagère.
Un peu une « lubie » de jeunes ? Erreur !
Erreur, puisque aujourd’hui, ces derniers, empreints d’intérêts économiques, sont sollicités par la plupart des Fédérations en mal de puissance et désireuses de les réglementer, tout en gardant, en arrière-pensées, du bénéfice pouvant en être retiré… lors de grandes compétitions internationales.
L’attrait avait son importance. Il fallait trouver ce lien qui, trop souvent, pouvait être négligé, soit le vœu de pratiquer un sport… libre avec ce désir de s’éclater par la pratique de sports, même à risques, sans être contraint à moult obligations et limites statutaires.
Il est vrai que l’on pourrait considérer les sports « fun » comme les « soixante-huitards », de certaines disciplines et ce n’est pas par hasard que la jeunesse les pratiquant, a choisi principalement des sports de glisse… désireuse de défier tout tabou établi.
Mais pourquoi cette réaction ?
C’est une réflexion obligée. Le CIO et les Fédérations concernées l’ont faite !
Preuve en est, si nécessaire, les vainqueurs aux derniers Jeux olympiques et autres championnats du monde. Tout simplement impressionnant ! Des vainqueurs olympiques entre treize - quatorze ans, voire à peine plus !
Et dire qu’il y a seulement une vingtaine d’années, on considérait les sportifs de plus de… 30 ans… comme âgés !
Une évolution?
Ou pourrait-on se poser la question pour quelle raison un pourcentage élevé de sportifs abandonnent leur discipline de prédilection en adhérant aux catégories d’adultes. Est-ce tout simplement en prenant conscience de certaines barrières imposées et quasi inamovibles qu’il y a entre leur sport organisé et la compréhension d’une volonté de liberté par la pratique d’un sport fun ?
Portant sur les idées et vœux d’une jeunesse en constante évolution, obligée par nos sociétés, cette dernière s’est offerte une forme d’échappatoire tout en imposant ses propres volontés.
Néanmoins, nous pourrions continuer longtemps à disserter sur, il faut l’avouer, ce qu’il aurait pu advenir, si cette jeunesse n’avait démontré cette volonté de « moderniser » la planète sport par ce désir de liberté par le mouvement.
Ils ont redonné le sourire… au sport !