Réflexion – Son dilemme ? Se partager “sa vocation” et son existence!
Ils découvraient Athletissima, et certainement surpris de l’incroyable organisation offerte par une multitude de bénévoles affairés à ce que tout soit réussite et… plaisir. Ils auraient pu en oublier les sportifs !
Une évidence, iI n’existe pas un club sportif, une société culturelle ou de village, il n’existe pas de clubs services, d’institutions sociales sans cette force étonnante que représente :
Le bénévolat, les bénévoles !
Que ce soit pour une fête de village, l’organisation d’un festival ou de Jeux olympiques, ils sont là, présents, heureux !
Dans le monde sportif, les bénévoles se comptent par millions et le poids de leurs activités dans l’univers d’une certaine jeunesse… et des moins jeunes est tout simplement sidérant. On peut même avancer qu’en certaines circonstances, le jeune bénévole se trouve aux prémices d’un apprentissage des comportements fondamentaux à la vie communautaire soit la recherche du don de soi, la solidarité et pourquoi pas ce côté festif tant nécessaire à chacune et chacun.
Le bénévolat est un des éléments indissociable de nos sociétés et le monde sportif en a décelé très rapidement son importance surtout depuis l’avènement des Jeux olympiques modernes mais qui va pourtant au-delà de cette simple constatation.
S’il est vrai que le bénévole est souvent animé par une foi « en son sport », une volonté, une éthique qu’il met au bénéfice des autres, on peut parfois, se demander qu’elle en est son aspiration profonde de se mettre à la disposition presque occulte de son club, d’une manifestation ?
Quel club sportif, à quelque niveau d’importance que ce soit, n’a pas obligation de recourir au bénévolat ? Aucun !
Néanmoins, on n’ira pas jusqu’à penser que le bénévolat est une expression moderne de traditions presque rituelles, sociales pour ne pas dire mythiques qui pourrait se trouver en proches parents des constructeurs de cathédrales ou des chevaliers des croisades. Aucune analyse, si sérieuse soit-elle, ne pourrait contrer l’importance de cette forme de mécénat, tout occulte qu’elle soit !
Le monde sportif est-il capable de reconnaissance alors que souvent, et il faut le reconnaître, tout ce que donne le bénévole au sport, soit à autrui, il le soustrait à sa famille, souvent à sa réussite professionnelle, à ses amis. Il en arrive, parfois, même à étouffer ses propres ambitions au détriment du reste de son existence.
Que lui reste-t-il à la fin de son activité de bénévole ?
Lui, qui généralement vient du monde sportif, mais vit dans la société civile ? En retire-t-il des souvenirs, de la fierté d’avoir accompli une « mission » ? Ou tout simplement rien… à l’image de nos sociétés dont le sport souvent géré à l’instar d’entreprises comptabilisant le bénévolat dans « pertes et profits ». Dans cette course à l’argent, à l’ascension sociale du sportif soit disant politiquement correcte, le bénévole ne nage-t-il pas à contre-courant faisant partie d’un autre âge ? C’est une question !
Il est toujours intéressant d’observer certain public, de son étonnement ou d’indifférence, prenant parfois les bénévoles, tout particulièrement à l’égard des obscures qui travaillent sur le terrain, pour de doux rêveurs nécessaires à une organisation.
Néanmoins, et ne l’oublions pas, il n’y a pas « que » le bénévole de terrain. Combien de clubs dont le président, son comité, les entraîneurs sont également souvent en activités de bénévolat avec toutes les responsabilités que cela implique. Responsabilité juridique, responsabilité financière, responsabilité de recherche de sponsors, soit des tâches quasi entrepreneuriales et ceci pour la recherche d’un équilibre à la respectabilité de son club.
On leur demande d’être efficaces, compétents, entreprenants, même négociateurs ! Ils seront « jugés » sur leurs capacités… et les résultats sportifs du club même si leur engagement est volontaire au profit de la collectivité et surtout de la jeunesse.
Alors, cher public, chers spectateurs, que ce soit pour un match de ligue inférieure de quelque sport que ce soit, que vous ayez le plaisir d’assister à Athletissima, au Marathon de Lausanne ou aux Panathlon Family Games, sachez que sans ces « petites mains laborieuses » ces bénévoles, femmes et hommes, il n’y aurait plus de manifestations qui vous offrent tant de plaisir.
De temps à autre, une salve d’applaudissements pour les remercier serait plus que Fair play et représenterait une belle reconnaissance sportive.
Vous en serez remerciés… par leur sourire.