Que l’aventure commence…
Ana Cardinaux Pires | Une amie va partir à la découverte de l’Australie, un immense territoire presque vide, la population se centralisant principalement le long des côtes dans les grandes métropoles. Pour se déplacer pendant son voyage, son choix s’est porté sur la voiture. Tel une tortue avec sa carapace, l’auto nous protège de la chaleur comme du mauvais temps et peut servir de chambre, dressing, cuisine et même de bureau. Sur la route, on peut changer de destination à tout moment ce qui nous emmène souvent là où on s’y attend le moins. Là où la vie grouille, sans les touristes en quête de steak, frites, salade. Il fut un temps où moi aussi je partais en voiture, nullement pour visiter d’autres contrées mais plutôt pour les traverser. Comme dans le cas de la transhumance des éléphantes l’été venu, la comparaison s’arrête-là, puisque mon but n’était pas de retrouver des prairies vertes, mais revoir ma famille à deux mille kilomètres d’ici. A l’époque, on dirait que cela fait des siècles, mais non, c’était à la fin des années huitante, le début des véhicules à catalyseur, m’obligeait à faire des détours à la recherche des pompes à essence sans plomb. Le trajet qui durait bien deux jours, était coupé par les arrêts sur les aires d’autoroutes ou la traversée de grands villages au nord de l’Espagne. De ces épopées, je garde en mémoire de sublime paysages et, bien sûr, les noms des grandes villes situées sur mon parcours.