Pont ou barrage ?
Un dimanche comme les autres… pas tout à fait.
Un dimanche comme il y a 8 ans, si l’on en croit l’analyse de Jean-Pierre Grin (UDC sortant) invité sur le plateau de la RTS ; l’Union démocratique du centre gagne toutes les deux législatures en fonction de l’actualité, et c’est le cas cette année où le thème de l’immigration est revenu de 2015.
Avec un taux de participation de 46,6 %, sensiblement identique au taux suisse de 2019, les préoccupations de la population ont été toutes autres. La vague verte soutenue par la prise de conscience climatique s’est échouée face à la vague menaçante d’étrangers non sollicités. Le retour d’une thématique anxiogène et populiste a été porteur, tout comme celles des hausses récurrentes de l’assurance maladie et de la perte de pouvoir d’achat, tout aussi proches des préoccupations immédiates du citoyen.
Qu’il s’agisse des Verts en 2019 ou de l’UDC en 2023, le scrutin est gagné par celui qui surfe la vague du sujet montrant une actualité urgente et imminente. De là à dire que l’électeur vote avec ses tripes, il n’y a qu’un pas…
Or, les législatures durent 4 ans. Rien n’est bâtissable dans un si court laps de temps, et certainement pas une politique de vision à long terme. Dès lors, nous sommes en droit de nous poser la question du changement d’orientation vers la droite des parlements, en représente-t-il vraiment un ?
Dans une Suisse de 732 ans, les valeurs fondamentales n’ont jamais vraiment changé. L’économie a besoin d’une paix durable, le pays ne s’est pas construit sur de grandes guerres, mais sur de petites luttes… parfois nauséabondes. Les intégrations ont certes nécessité plusieurs générations, mais beaucoup de ses enfants siègent maintenant à Berne.
L’immigré de la Grande Dixence ne serait plus celui d’aujourd’hui… La faute à qui ? Manquons-nous de grands projets… ?