Parlez-moi d’humour
Danielle Bouvier | Dans une humanité qui s’interroge et se cherche constamment, sortons un moment de l’actualité en perpétuelle agitation. Certes, tout le monde a le droit de vivre en harmonie dans notre société quelle que soit sa divergence, bien que le faire-valoir poussé à l’extrême agace et fasse grincer des dents à certains.
Alors dans ce monde qui part en sucette, le rire peut être notre porte de secours, il fait du bien à la santé et au moral. Mais peut-on encore faire de l’humour par les temps qui courent ? Parmi tout notre « politiquement correct », c’est pourtant un excellent remède pour lutter contre la bêtise, la méchanceté et toute autre forme de mal-être véhiculés par notre société. On dit que le rire est le propre de l’homme. Alors rions, car s’interdire de rire n’est-ce pas s’interdire de vivre ? Tirer une tête de six pieds de long ne va rien nous apporter de positif. Comme l’observait le cinéaste et philosophe français Chris Marker, « Si l’humour est la politesse du désespoir (citation de Boris Vian), en avoir est une manifestation de savoir-vivre ». Une pensée cohérente qui colle à l’absurdité du monde.
Rire on en a besoin, éperdument, lâchons-nous donc. La belle saison revenue va faire ressortir les barbecues pour des rencontres entre amis et assurément muscler les zygomatiques. Pensons également musique, elle adoucit les mœurs et ça tombe bien car c’est le thème de la balade des « Onze comme une » d’Oron ce prochain dimanche. A consommer sans modération.
Que penserait aujourd’hui Michel Audiard qui déclarait à son époque « Si on mettait un bonnet rouge sur la tête de tous les cons, le monde ressemblerait à un champ de coquelicots » ? Ou encore Pierre Desproges qui disait « L’intelligence, c’est comme les parachutes, quand on en a pas, on s’écrase ». Qu’il est bon de parler d’humour.