Oui à la loi sur le logement
Le 12 février prochain la population vaudoise aura à se prononcer sur une nouvelle loi sur le logement, dite LPPPL, ou Loi sur la Préservation et la Promotion du Parc Locatif. Trouver des appartements de 3 ou 4 pièces à des prix abordables représente, depuis de très nombreuses années, un véritable parcours du combattant. Les jeunes sont obligés de s’exiler de leur commune lorsqu’ils quittent leurs parents, les personnes âgées doivent se résigner à vivre ailleurs la dernière tranche de leur vie, les familles se voient contraintes de consacrer une part disproportionnée de leurs revenus à leur domicile afin de pouvoir rester dans la région où leurs enfants sont scolarisés. Il suffit de consulter les listes d’appartements à louer pour constater que ce sont des logements de haut standing qui sont proposés, souvent à la vente, ou à des prix inaccessibles. Notre région est aussi touchée, et il n’y a pas grand chose à louer en dessous de 2000 ou 2500 francs par mois dans la région d’Oron et des hauts de Lavaux … Pour venir à bout de la crise du logement, il faut donc construire plus et construire mieux! Le gouvernement vaudois et le Grand Conseil proposent donc cette nouvelle loi à la population. C’est une bonne loi. Elle offre aux communes et aux investisseurs des outils simples et efficaces pour faire sortir de terre davantage de logements adaptés à tous les besoins. En voici les deux outils principaux:
Les bonus: ils sont destinés aux promoteurs qui intègrent à leurs projets immobiliers une part de logements d’utilité publique. Ils recevront, en guise de rémunération, des droits à bâtir supplémentaires, ce qui leur permettra d’augmenter la rentabilité de leur projet de construction. Du gagnant-gagnant.
Le droit de préemption: il permettra aux communes, selon des critères précis, d’acquérir en priorité et au prix du marché des terrains mis en vente par leurs propriétaires. Grâce à ce droit de préemption, les communes pourront acquérir ces parcelles pour y faire construire des logements d’utilité publique. Le droit de préemption n’est pas une atteinte à la propriété privée, c’est un outil qui renforce les communes dans leur recherche de solutions pour des logements sur leur territoire. Grâce à ce droit, les communes auront la possibilité d’inciter à la construction d’appartements à prix abordables.
La LPPPL n’est donc pas une loi opposant propriétaires et locataires, villes et campagnes. Il s’agit d’une loi qui unit, qui vient en aide à nos enfants, à nos parents âgés, à nos proches et nos connaissances qui ont connu, connaissent ou connaîtront des difficultés à se loger. Pensons à eux le 12 février prochain, en glissant dans l’urne un OUI à la LPPPL.
Josée Martin, députée, Les Verts