Fondée en mars, l’association ProViv souhaite sensibiliser la population au sujet des rayonnements non ionisants. Leur objectif n’est pas de combattre cette technologie, mais de trouver un terrain d’entente pour protéger le vivant. Explications.

Au 1^er mai de cette année, on recense 8’935 antennes de téléphones mobiles 5G dans le pays. Pour l’association ProViv, la question n’est pas de savoir si ce nombre est suffisant ou pas, mais plutôt d’installer cette technologie uniquement où cela est nécessaire : « Nous sommes impuissants face aux opérateurs, mais nous pouvons éviter de nouvelles installations et influencer leur emplacement », détaille Sophie Boudry. Pour la présidente de l’association oronaise, il est important de répartir sur la durée les mises à l’enquête : « Imaginons qu’une vingtaine de demandes arrivent en même temps ? La population ne pourrait pas faire opposition, faute de temps ». D’après les opposants à la 5G, ce stratagème a déjà été utilisé par les opérateurs. ProViv, de son côté, se désigne comme un garde-fou pour éviter la présence de la 5G à proximité des écoles, des EMS ou tout autre lieu, dit sensible. Pour ce faire, les membres de l’association effectueront du porte-à-porte lors de protocoles de mise à l’enquête afin de sensibiliser les habitants installés dans le périmètre.

« Nous sommes impuissants face aux opérateurs,
mais nous pouvons éviter de nouvelles installations
et influencer leur emplacement »
Sophie Boudry, présidente

Abrégée ProViv Région d’Oron pour : protéger le vivant des rayonnements non ionisants (RNI), l’association à but non lucratif œuvre également dans l’information : « Toute personne manifestant une inquiétude des effets sur la santé des RNI peut trouver des réponses au sein de notre association », expose Sophie Boudry. Dans ses statuts, on note également un intérêt sur les procédés de contrôles des émissions des antennes, de faire reconnaître l’électrohypersensibilité comme maladie, ou de sensibiliser les utilisateurs à ces nouveaux outils : « Avec les vidéos en temps réel, les jeunes représentent d’importants consommateurs de données mobiles ».

Récente, l’association ProViv (comité : Claire-Lyse Von Dach, Corinne Emmonnet, Sophie Boudry,) recherche actuellement de nouveaux membres. « Tout le monde peut se rallier à notre cause. Que ce soit en tant que bénévole pour réaliser du porte-à-porte, chercher des informations, participer à des séances d’information auprès de la jeune population ou simplement, en devenant membre », indique Sophie Boudry.