Conseil communal du 9 octobre

Si le premier collège construit en 1908 prévoyait de loger les enseignants, sa taille n’a pourtant pas permis de tenir cet engagement. A la suite de ce constat, la commune décide de construire une villa afin d’héberger les instituteurs : « Achevée en 1947, la Villa des Maîtres est une véritable passoire énergétique » réagit Thierry Menétrey, municipal en charge du dossier. Pour que ce bâtiment devienne un exemple en matière d’efficacité énergétique, des travaux à hauteur de 890’000 francs sont nécessaires. Au programme : remplacer le chauffage à mazout par une pompe à chaleur, meilleure isolation en façade, nouvelles fenêtres ou encore pose de panneaux photovoltaïques.

Pour la commission des finances (CoFin), ce premier projet majeur d’économie énergétique doit faire office d’exemple. Pourtant, il semble bancal : « Je n’ai pas trouvé de rapport des différentes options possibles, ni d’économie d’énergies chiffrées, ni de revenus locatifs. Le coût de 900’000 francs pour rénover trois appartements me semble très élevé » confie Cédric Ottet, rapporteur de la CoFin. « Sans compter que ce bâtiment rapporte environ 40’000 francs par année, demain, la commune va perdre de l’argent ». Si la commission ne s’oppose pas à la réalisation de ces travaux, elle juge judicieux que la Municipalité revienne sur ce projet avec plus de détails.

Le constat est similaire du côté des élus : « Nous parlons ce soir de la rénovation d’une villa qui appartient à la commune, alors qu’il sera également possible de transformer cette habitation, de l’agrandir ou encore de faire le choix de la démolir pour la reconstruire à neuf. Toutes ces variantes ne sont pas présentées dans ce préavis, alors que ce projet mérite d’être analysé plus en profondeur par les conseillers » juge Monsieur Demiéville. Refusée à une large majorité, la Villa des Maîtres gardera son visage actuel.

Plusieurs nouvelles conduites d’eau

Pour 150’000 francs, les élus oronnais acceptent de renouveler 3.9 kilomètres de conduites d’eau. Dans le détail, six lieux sont impactés par ce préavis : « Ces projets sont prioritaires pour des questions de conduites défectueuses ou de conduites en fonte devant être remplacées, car devenues poreuses » indique Sophie Boudry, membre de la commission chargée d’étudier ce préavis. D’un point de vue géographique, les secteurs Bas-Cochet / Maladaire (Oron-la-Ville), Parcelle EFSA (Châtillens), Les Léchaires / Ducret Fleurs (Palézieux-Gare), le long de la route entre Palézieux-Gare et Ecoteaux, La Combe / Franex (Ecoteaux) et Les Tavernes / Vers-chez-Serex sont concernés.

Un préavis accepté à une large majorité.

Toujours au titre du réseau d’eau, un autre objet demande l’aval des élus oronnais. Il s’agit d’un crédit d’étude de 75’000 francs pour analyser le remplacement de conduites ainsi que la création d’un trottoir à Ecoteaux : « Nous avons des incertitudes à cet endroit, notamment sur la partie inférieure de la route. Apparemment, sous le bitume, de l’eau s’échappe. Mais nous ne savons pas exactement comment. C’est la raison pour laquelle nous demandons cette étude » relève Daniel Sonnay, municipal en charge des routes. Dans ce projet d’analyse, la Municipalité intègre la création d’un trottoir pour sécuriser les enfants qui franchissent ce tronçon. « Ces travaux nous donneraient l’opportunité de réaliser un trottoir côté chaussée Est de la Grand-Route, entre le chemin des Essertons et le chemin des Vieux, avec un mur de soutènement sur sa partie amont » indique le document du préavis. Suite à diverses interrogations de l’après cette première étape, les conseillers acceptent cet objet à une large majorité.

Postulat pour un terrain de football synthétique

Les avantages de ce type de structures sont nombreux : entretien minime, économies financières, peu d’influence climatique, heure d’utilisation plus élevée, etc.

Actuellement, seul le terrain de football situé au secteur des Bures à Oron-la-Ville permet de recevoir des matches de championnat : « Avec environ 100 rencontres par saison, le terrain naturel nécessite un entretien important, il est donc légitime de penser à un revêtement synthétique » annonce la postulante, Céline Dovat. « L’idée n’est pas uniquement réservée au ballon rond, car il serait également possible d’accueillir des manifestations par exemple ». Accepté à une large majorité, la Municipalité devra analyser cette proposition et revenir devant le Conseil communal d’ici une année.

Communications du Conseil

Le conseiller Jean-Claude Grandchamp (Grindor) annonce sa démission pour la fin de cette année. L’un des viennent-ensuite sera proposé prochainement par les membres de son parti. David Beney (PS Oron & Symp) a, quant à lui, présenté sa démission avec effet immédiat : « C’est Eveline Chollet qui le remplacera et qui sera assermentée lors de la prochaine séance » détaille André Locher, président du Conseil communal.

La commission des finances observe un changement d’effectif, puisque Patrick Ernst remplacera Yves Bourgeois.

Communications de la Municipalité

« La première étape du Tour de Romandie se tiendra le 24 novembre avec un repas de soutien » expose le syndic, Olivier Sonnay, pour ouvrir ces communications. L’événement sportif qui fait la part belle à la petite reine se tiendra quant à lui le 26 avril 2024, avec le parcours du contre-la-montre qui traversera la commune.

Après des mois de procédure, les deux recours face aux mises à l’enquête d’antennes 5G sur le territoire communal n’ont pas été suivis par le Tribunal cantonal. Il s’agit donc des deux premiers permis de construire délivrés devenus exécutoires. Deux autres démarches similaires ont été retirées du programme du même tribunal par leur auteur. Tandis que les opérateurs ont effectué huit autres demandes de permis auprès des autorités communales : « Quatre d’entre elles sont en attente dans les tiroirs du canton et quatre ont obtenu l’aval des services cantonaux permettant de délivrer les permis de construire ».

Toujours dans les procédures entre canton et commune. Le Plan de quartier de la Sauge (voir page 3) : « Débuté en 2005, nous avons enfin la validation du Conseil d’Etat » se réjouit le syndic. « Les premières mises à l’enquête des divers bâtiments débuteront normalement dès le printemps de l’année prochaine ».

Les travaux routiers de la traversée de Palézieux-Village respectent l’agenda et devraient s’achever dans un bon mois, c’est du moins la volonté de la Municipalité :

« Nous mettons un point d’honneur à terminer le plus rapidement possible afin d’éviter l’augmentation du risque d’accident à l’approche de l’hiver et des jours qui raccourcissent » précise Daniel Sonnay, municipal en charge des routes. 

« Le 2 décembre, une fête sera organisée aux alentours du nouveau rond-point afin de marquer le coup et fêter les 150 ans de l’Auberge de Palézieux-Village ».