On en est là
Arvid Ellefsplass | Calme retrouvé après la tempête. Non, il ne s’agit pas d’un commentaire sur le Bol d’Or Mirabaud à qui conviendrait mieux « doucement pétole ! ». Il s’agit du calme relatif retrouvé après presque deux mois de campagnes diverses menant à un niveau d’agacement dont on n’aurait pas cru ce bien joli canton capable.
Arrachage et coupure de banderoles, carbonisation de matériel agricole, noms d’oiseaux, autocensure en campagne comme en ville et claire guerre civile urbano-rurale. L’heure n’était clairement plus au débat mais plutôt à la garde du château, Quo Vadis !?
Ancrés dans nos certitudes, seuls avec notre intime conviction, aucun changement d’opinion ne peut s’opérer dans un tel cadre. Pas plus qu’un éclaircissement ne peut être donné à un débat inexistant.
La messe est dite. Ces deux mois de tensions printanières nous auraient presque fait oublier de prendre du bon temps, mais voilà que ce moment est subitement passé : « A voté ! ».
Cela ne doit pas nous faire oublier les sujets de ce scrutin. A l’aune de l’éclairage reçu, il est fortement conseillé de continuer à en discuter. Il faut se souvenir que notre canton fait partie de la Confédération qui elle-même – sans en faire partie – est pourtant au centre de l’Europe. Les décisions prises ce week-end ont sans doute été attentivement scrutées par nos voisins. Bruxelles, un peu courtement échaudée récemment par un de nos représentants, ne voit pas d’un très bon œil ce petit pays riche ériger son château au beau milieu de la place… et, qui plus est, voter dans ce sens.
Il ne fait aucun doute que chez nos sept sages, ceux qui ont des cheveux se les arrachent, pendant que d’autres trinquent à leurs nouveaux implants rêvés.