Oh ! Petit miroir…. dis-moi qui est mon meilleur sponsor ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Dès les cinquante dernières années du siècle passé, il faut le reconnaître, l’importance que représente, en toute classe sociale, le progrès des performances sportives. Corollaire impressionnant cultivant l’apparition, aujourd’hui incontestée de l’argent devenu indispensable. A regret pas toujours contrôlée dans « sa juste commercialisation ». A croire que le podium est en regard à l’importance de l’investissement « pécuniaire », provoquant des prises de pouvoir à l’encontre même du monde sportif, sans oublier… le sportif ! Si l’on peut penser que les revenus en provenance de télévisions, des sponsors et autres donations, pourraient contribuer à l’indépendance des clubs, fédérations et sportifs, alors acceptons qu’aujourd’hui… on se leurre. Effectivement, cet apport « commercial » devrait offrir au monde sportif une totale et efficiente possibilité de développement, sans oublier qu’il doit, de principe, pouvoir gérer ses propres destinées.
Ah… Oui ?
L’adage nous l’a appris… qui paie… commande ! On nous laissera entendre que, comme toute multinationale, le « marketing » est roi et que l’importance de la commercialisation du sport va dans la droite ligne espérée du monde sportif. On vend, on achète, on transfert et on décide ! Un peu comme à la foire Saint-Martin ! Avouons-le, assez triste… mais actuel. Sans être rétrograde(s), on oserait croire que les décisions en matière de sport, quelles qu’elles soient, devraient être prises, de principe, par les responsables sportifs. Pensons plutôt, qu’aujourd’hui, ce n’est presque plus le cas.
Et pourtant !
Nous sommes, par cette « évolution », contraints d’accepter cette ou ces associations « sport-business ». Actions désirées et volontaires pour ne pas utiliser le terme délibérées. On aurait pu croire à des relations « consensuelles » exclusives au bénéfice du sport sans contraintes, aucunes des parties.
Un doux mirage !
Les intérêts des parties sont en jeu et indissociables car, devenus par la « force » de l’argent, des entreprises multinationales dont le sport en devient l’alibi. On pourrait presque penser que ces relations « commerciales » se gèrent à sens unique ! Espérons… que ce ne soit pas le chant du cygne. La beauté et culture sportive, devraient en offrant leur autonomie et indépendance au pouvoir de l’argent, se souvenir de cette tutelle politique dans certains pays qui n’ont pas « laissé » que le pragmatisme et les valeurs du fair-play ! Mais ne dit-on pas qu’une des plus grandes facultés de l’être humain est… l’oubli ? Surtout, ne le cultivons pas sur la Planète Sport. C’est aussi une réflexion !