Nature – Crise du logement chez les martinets noirs !
Vont-ils occuper leurs logements neufs ce printemps déjà ? Les paris sont ouverts
Le groupe EcoEglise, A.-C. Schwaar, M. Bovy, J.-L. Kissling | Le martinet noir (Apus apus) est un habitué de notre région. Incidemment, il ne faut pas le confondre avec son cousin, de plus grande taille, le martinet à ventre blanc (Apus melba) qui niche, lui, plus volontiers dans la Basse Broye. Quelques indices relevés par Véronique Rosselet, épouse de notre ancien pasteur, ont montré que les martinets noirs étaient, à Oron, à la recherche de logements. Les difficultés rencontrées par ce magnifique oiseau ont interpellé le groupe EcoEglise de la paroisse d’Oron-Palézieux (voir encadré).
La cure de Palézieux-Village a été de longue date un lieu de nidification pour notre as de la voltige aérienne. C’est donc tout naturellement qu’il a été envisagé de poser sous les avant-toits des nichoirs adaptés à l’espèce. Les détails techniques et les premières indications nous ont été fournis par l’association Vogelwarte. Coup de chance, ce projet allait à la rencontre d’une mesure de l’Etat de Vaud visant à la préservation des lieux de nidification. Les requêtes de soutien financier du canton et la fourniture des nichoirs doivent faire l’objet de démarches par les communes. La municipalité d’Oron a accueilli notre proposition avec bienveillance et intérêt. Elle a déposé avec succès les demandes nécessaires pour l’obtention des aides cantonales.
C’est ainsi que mardi matin dernier, on a pu voir du côté de la façade est de la cure de Palézieux-village, une nacelle, conduite par un collaborateur communal. Elle s’élevait jusqu’au toit et a permis à l’un des nôtres, assisté d’un second représentant de la commune, de fixer six nichoirs aux chevrons de l’avant-toit. Pour fêter la réalisation de ce projet, un modeste apéritif (sans produits emballés) a été offert aux participants. Parmi ceux-ci, Olivier Sonnay, syndic et Daniel Sonnay, municipal, nous ont fait l’amitié de leur présence.
Le retour des martinets noirs de leur villégiature au sud de l’Afrique est imminent. Vont-ils occuper leurs logements neufs ce printemps déjà? Les paris sont ouverts. Et si ce n’est cette année, ce sera sans nul doute l’an prochain. En effet, les jeunes d’un an sont à l’affût d’emplacements pour fonder leur future nichée. Ces «effleureurs» frôlent les façades et les toits à la recherche de lieux de nidification. Nul doute que les «trois-pièces – cuisine» posés la semaine dernière sauront les séduire. Merci pour eux à toutes les bonnes volontés qui ont œuvré à ce projet!