Mollie-Margot – Hommage à Marlyse Lavanchy qui nous a quittés le 21 décembre
Notre cœur t’accompagne sur le chemin que tu as pris

Notre patois est dans la peine : nous avons perdu une grande amie de notre langage en la personne de Marlyse Lavanchy.
Metsî Freymond, pour le groupement du dictionnaire., Pierrot Devaud, pour L’Amicale et l’AVAP | Marlyse, tu as avancé dans la vie, comme ceux qui se sentent appelés à garder une belle tradition, un trésor, et ainsi, tu nous as accompagnés : tu as œuvré pendant longtemps pour maintenir vivant ce parler de chez nous. Tu as aidé tant de fois à sa conservation, ainsi qu’à le faire connaître dans bien des endroits. Tu as écrit, tu as gagné des concours, tu as aussi fait partie, pendant sept ans, du groupe de composition de notre dictionnaire du patois vaudois.
Sans grand bruit, discrète, réservée, mais toujours bien présente et de bonne collaboration.
Quand les discussions s’enlisaient et s’éternisaient, toi, qui ne disais rien, tout d’un coup, tu nous donnais le mot qu’il nous fallait pour nous tirer d’affaire !
Tu t’es toujours dévouée, pour donner une leçon, ou bien pour écrire un article dans Le Courrier d’Oron, sur un évènement qui concernait les patoisants. En bonne régente, tu aimais bien faire le compte-rendu sur nos sorties, nos fêtes, nos assemblées, de ton écriture claire et précise, sans l’ombre d’une faute d’orthographe : tes procès-verbaux en sont les témoins.
Deux semaines en arrière, chère Marlyse, tu es encore venue avec Gilbert, nous aider à décorer la grande salle de Forel, pour notre fête de Noël, c’est toi qui as posé les bougies sur les tables et tu nous as lu, comme tu le faisais toujours, le chapitre de l’Evangile, qui raconte la venue au monde du fils de Dieu. Grand merci, Marlyse, pour tout ce que tu as fait pour notre société et pour notre vieux langage.
Chère famille, nous vous faisons part de toutes nos condoléances, ainsi qu’à toi, Gilbert tout le courage dont tu as besoin pour aller de l’avant. Chère Marlyse, tu as passé le clédar, tu es de l’autre côté du muret ; notre cœur t’accompagne sur le chemin que tu as pris, et il nous plaît de repenser à tout ce que fut ta tranquille et bienveillante présence. Que la paix de l’éternité te soit douce.